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Catherine de Médicis : un destin plus grand que la prudence

Le Figaro, 2012
Grand Format

Jérémie FoaNicolas Vidoni

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Résumé

Catherine de Médicis Un destin plus grand que la prudence Qui pourra jamais oublier que Catherine de Médicis était reine mère de France ce dimanche 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélémy ? À Paris, ce jour-là, des milliers de protestants furent égorgés, dépecés, leurs corps - ou ce qu'il en restait - brûlés, pendus. Certes le XVIe siècle est cruel et Catherine de Médicis en est la fille. Née à Florence en 1519, elle meurt à Blois en 1589. Orpheline, elle est accueillie au Vatican. Fille d'une Française de sang royal (Madeleine de la Tour d'Auvergne) et d'un Médicis (Laurent, duc d'Urbino), elle est un enjeu politique. Elle épouse - « victoire » française - Henri, fils de François Ier. À la mort de celui-ci en 1547, elle devient reine de France aux côtés d'Henri II. Elle est cultivée, attentive aux arts. Elle a médité l'oeuvre de Machiavel, florentin comme elle. Elle connaît la maxime de l'auteur du Prince : « Il ne faut jamais faire le crime à demi. » Elle qui fut reine de France jusqu'à la mort d'Henri II, en 1559, puis régente et reine mère de Charles IX, a mis en oeuvre les conseils du penseur lucide de la politique. C'est dans ces lignes de Machiavel qu'on trouve la clé principale des choix de Catherine de Médicis. Qu'on ne cherche pas à la disculper en rappelant quelle ne fut que la reine mère de Charles IX, roi de la Saint-Barthélémy ! Le chroniqueur Pierre de L'Estoile note : « C'était elle qui faisait tout et le Roi ne tournait pas qu'elle en fut avertie. »

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