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Résumé
Depuis le 18 mai 1861, les trompettes de la Renommée n'ont cessé de sonner à la gloire de Pierre-Paul Riquet et les quelques notes discordantes de jalouses amertumes n'y changeront rien. Tôt proclamé «merveille du monde», le Canal prendra un jour ou l'autre la figure éternelle et figée des monuments. A chaque publication nouvelle, l'ouvrage d'art, son rôle dans la vie du Languedoc, sont patiemment mis à jour par les historiens. Mais à Toulouse ou à Béziers les statues de Riquet restent toujours énigmatiques. Quelle étonnante force de caractère fallut-il à cet inventeur, ce bâtisseur, jusqu'à l'accomplissement de son œuvre ? Imaginez un instant le percepteur de Revel, aujourd'hui, si fortuné soit-il, convaincre un Premier ministre de lui laisser la maîtrise d'un grand dessein d'aménagement du territoire, se concilier, bon gré mal gré, l'autorité de deux préfets de Régions, deux présidents de Conseils généraux et d'une ribambelle d'énarques avec la bénédiction de deux ou trois archevêques. Quel tour de force ! dirait Froidour. De passe-passe ! répondrait Colbert. Plus que le tracé du Canal, Le Chemin qui marche dessine les traits secrets de son créateur et anime son portrait. Il y fallait, entre l'auteur et son personnage, un rare partage : celui de l'enthousiasme, de l'érudition et de l'imagination.