Bérénice

Faut être fou pour écrire comme ça Racine

Pour Bérénice, Titus semble n'être d'abord qu'un fantasme, celui de la puissance politique, donc sexuelle, tandis qu'Antiochus semble avoir renoncé avant même d'avoir commencé. Même s'il ne prend point "pour juge une cour idolâtre", Titus s'inquiète de ce que pourront penser les réseaux sociaux de l'époque ("que dit la voix publique ?") de son projet d'union avec Bérénice, la reine étrangère. Dans cette tragédie du renoncement, du regard et de la cruauté, le vers racinien accueille la plainte de Bérénice dans un chant déchirant et magnifique du regret, dans lequel même Racine renonce, il renonce aux morts violentes habituelles de la tragédie et ne nous laisse, à la fin, que le mot "Hélas !". Très fort.

« me souviendrai-je alors de mon triste devoir? Pourrais-je dire enfin : Je ne veux plus vous voir » -larmes, cris, douleur, applaudissements Noir.

le moi du cours de français de seconde avait été impressionné le moi de maintenant est amoureux de cette pièce

J’ai adoré l’écriture je me suis pris une claque! Encore aujourd’hui nous ressentons le cruel dilemme de Titus, le désespoir de Bérénice et les désillusions d’Antiochus. Quel texte, quelle puissance des mots !!