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Résumé
La mort présente autant de formes, de figures et de modes d'être que la vie à laquelle elle est dialectiquement liée. Interroger les conceptions et représentations - scientifiques, philosophiques, religieuses et esthétiques - de la mort suppose une évaluation critique de l'anthropo-thanatologie contemporaine qui prétend «étudier» la mort, mais aussi des diverses métaphysiques de la mort qui assignent toutes un sens à la vie, et pour certaines à la vie après la vie ou à la vie après la mort. Parce que toute ontologie de la mort implique nécessairement une ontologie de la vie, la critique du nihilisme, particulièrement celui de l'être-vers-la-mort heideggerien, s'impose comme une priorité politique. Défendre la vie, toutes les vies, c'est en effet refuser de laisser la mort régner sans partage sur notre existence. C'est aussi concevoir un autre rapport aux mourants, à la mort et aux morts. C'est surtout indexer la mort sur la vie et non la vie sur la mort.