La montagne de minuit

Je ne vous cache pas mon admiration pour l’écriture de Jean-Marie Blas de Roblès. Je retrouve avec beaucoup de bonheur son écriture et son style plein de grâce et de talent. On est embarqué immédiatement dans un voyage qui va au-delà de l’histoire proprement dite mais vers un texte que l’on lit juste pour le plaisir de lire, la musicalité et le plaisir qu’il procure. Cet écrivain est un virtuose, peu importe le scénario, même si celui-ci est l’alibi à la découverte d’un nouvel univers. Bastien, gardien d’un collège jésuite de Lyon, est un personnage mystérieux pour ses collègues et voisins. On le méprise, le dénigre, l’isole pourtant il cultive secrètement une philosophie pacifique et pleine de sagesse. Rose, maman du petit Paul, s’attache à Bastien. A quelques semaines de la retraite du vieil homme, elle lui propose de partir au Tibet, le voyage de sa vie. Chacun expose ses vérités et ses mensonges étroitement mêlés afin se sortir des douleurs du passé. Paul essaie de rassembler les pièces d’un puzzle dont certaines manqueront à jamais. La dramaturgie de la grande Histoire fournit la trame des vies croisées des personnages principaux. Tout semble illusion dans ce petit roman dans lequel la parole sert à apaiser les peurs et les traumatismes. Jean-Marie Blas de Roblès écrit avec beaucoup de talent un roman à trois voix, parfois déroutant, mais plein de sagesse et de philosophie.

Un roman court qui se lit vite. On y découvre Bastien un gardien d'un collège de jésuites qui est secrètement passionné par tout ce qui attrait au Tibet. Dans les autres chapitres on découvre Paul un petit garçon et sa maman Rose qui habitent dans le même immeuble que Bastien. Le vieil homme Bastien n'est pas très aimé par les autres habitants de l'immeuble mais il va rencontrer rose et un lien particulier va naître entre eux. Rose va s'attacher au vieil homme et va lui permettre à travers son admiration et sa fascination de réaliser son rêve un voyage à Lhassa. Le roman se lit vite un chapitre est raconté par rose à travers ses souvenirs l'autre par Paul son fils devenu grand. On s'attache rapidement aux personnages et on est également comme Rose rapidement fasciné par la vision de vie et la philosophie du vieillard. Ce n'est cependant pas un roman où il y aura de l'action je le considère plutôt comme un récit de vie.

Jean-Marie Blas De Roblès nous fascine et nous emporte au delà de l'intrigue dans les méandres de l'Histoire, entre mensonges et vérités! "Le romancier est l'historien du présent......, l'historien est le romancier du passé." ".....ils s'efforcent l'un et l'autre d'inventer la vérité."