Clivage

3ème roman de l'auteur, thriller policier sur les enquêtes du commissaire Dell'Orso du 36 quai des Orfèvres. Je l'avais entamé il y a un ou deux ans mais j'avais stoppé au bout d'un ou deux chapitres tant la violence était à la limite du supportable. Finalement, pour le challenge de juin (lire un roman se déroulant en France), je me suis lancée de nouveau dans la lecture. Ayant connaissance des premiers chapitres, il m'a été plus facile de dépasser les violences et de me plonger dans ce thriller bien ficelé. Même si j'ai compris bien vite de quoi il s'agissait, j'ai adoré l'intrigue bien menée et l'enquête, ce fameux commissaire et sa bande, ce meurtrier vengeur, le récit mêlant un langage ordurier et soutenu, vannes decoiffantes, sensibilité... Une belle surprise pour moi qui avait peur de ne pas arriver au bout alors que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher.

Sans conteste ce livre installe jean Dardi en très bonne place dans l’univers encombré des auteurs de polars. L’univers du tueur, parfaitement décrit et précis nous plonge dans les méandres de son esprit dérangé mais pour lequel on ne peut s’empêcher de ressentir de l’empathie (quelques minutes seulement) car sa souffrance est réelle et son histoire bien que classique dans ce type de personnalité (a quelques détails prêts) est très bien menée. Le commissaire dell orso, toujours aussi « bipolaire » et attachant, un peu john mac lane sur les bords , accompagné de son équipe n’en attendait pas moins pour se réveiller face à un défi à la hauteur de son talent. l’auteur a progressé, depuis les 7 stigmates et pardon. La plume est aiguisée, les chapitres courts, rapides, haletants et les dialogues précis et parfois drôles. le Prochain arrive en septembre et il me tarde déjà de lire les aventures de ce commissaire aux allures lanvinesques.

J’ai passé un bon moment lecture .. mais on «  sent » la finalité de l’intrigue assez rapide ....