La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
C'est en toute discrétion que la Gestapo s'installa en août 1940 à Besançon, sous le commandement du capitaine SS Alfred Meissner qui allait demeurer à son poste jusqu'à la fin de l'Occupation. Le service, placé sous l'autorité de la direction régionale de Dijon, ne compta jamais plus d'une douzaine d'officiers et sous-officiers. Mais grâce au recrutement d'agents français, il réussit à frapper la Résistance sur tout le territoire de la Franche-Comté. C'est son histoire qui est retracée par l'auteur, à travers les portraits et les parcours de nombreux policiers nazis et de leurs collaborateurs français, ainsi que par l'évocation sous un angle inédit de plusieurs drames vécus par la Résistance franc-comtoise : l'assassinat à Poligny du résistant Paul Koepfler, le démantèlement du groupe Guy Mocquet dans la région de Quingey, l'incendie de plusieurs maisons dans le village haut-saônois de Rioz, les représailles de l'été 1944 dans la région de Saint-Laurent-en-Grandvaux, puis dans celle d'Héricourt en septembre... Cette première étude régionale est étendue à celle de l'Abwehr, le service de renseignement de la Wehrmacht basé à Dijon qui coopéra très souvent avec la Gestapo, en recourant lui aussi très largement à l'emploi d'agents français, comme Robert Gervais, spécialiste de la chasse aux maquisards. La Gestapo aurait vu son action très limitée sans l'appui de ce service et celui de la Feldgendarmerie, qui de l'aveu de plusieurs responsables de la Résistance était encore plus redoutable que la police nazie. Le lecteur découvrira des personnages étranges, comme l'abbé René Magnin, qui après avoir combattu sur le front russe, tenta de manipuler les résistants de la région d'Arbois ; Maurice Gehin, un héros de la bataille de France qui se mit ensuite au service de Meissner ; Conchita, la maîtresse d'un sous-officier de la Gestapo... Le plus étonnant de tous est incontestablement Louis Chetelat, qui servit successivement le 2e Bureau français, la Gestapo de Besançon et Dijon puis l'Abwehr, avant de se transformer en chef de maquis à l'été 1944...