L'empire du vampire. Vol. 1

Jay Kristoff aimerait beaucoup avoir écrit The Witcher. Du coup, il a essayé. Non mais c'est bien d'essayer. La critique est facile, et l'art c'est chaud sa mère, comme disait le poète. Alors nous voilà face à un héros burné, sombre, taciturne, désagréable, salement amoché par la vie, et beaucoup trop proche de son cheval. Tout ce que j'aime. Gabriel de Léon est un bâtard qui a grandi dans un monde d'heroic fantasy, avec un twist ! Ya plus de soleil. Du coup les vampires ont pris possession de la société, parce que, héhé, qui va les arrêter ? Un ordre de moines-soldats demi-vampires, voilà qui, ma gueule ! Bon, écoute. J'adore les vampires. J'adore les héros grognons. Et j'adore les ordres de moines-soldats, putain. J'étais à fond dès les 20 premières pages. Ça m'est passé. Ok tu sais quoi ? Pour commencer, j'ai un beef avec l'héroic fantasy. (Non, j'ai un beef avec les cismecs blancs qui écrivent de l'héroic fantasy, non attends, c'est un autre sujet, je disgresse) Tu inventes une société médiévo-médiévale, où comme autrefois (??) Les chevaliers vont poutrer des dragons pour gagner le coeur de leur cheval ou j'sais pas quoi. Ok. Mais dans cette société tu peux mettre n'importe quoi en fait ! Un ordre social complexe ! Une cosmogonie de trucs magiques cool ! LA CONTRACEPTION ! (Ouais mon beef majeur en fait c'est que toujours dans la fantasy tu peux invoquer les morts, communiquer avec les dragons, mais personne a pensé à la capote en boyaux de chat, ça me rend dingo.) Mais non ! À chaque fois on a droit à quatre classes sociales : les nobles, les bourgeois, le clergé (ou magiciens, insère ici la caste spécifique au livre) et les paysous. Fréro, Donjons et Dragons a plus de classes que ça. Et dans tout ça, si ya des meufs, elles peuvent être femme de tavernier, ribaude, impératrice ou magicienne, et c'est tout. Dans L'Empire du Vampire, tous les personnages féminins sont jeunes, méga bonnes, et des grosses chieuses. Et Kristoff est généreux, il a deux (2) types de personnages féminins : - une blonde désagréable qui se bat - une brune hautaine qui fume Là si t'as lu Nevernight, tu te dis "noooon ?!" Eh ben si. Mais je m'égare ! Donc Gabriel de León est un paysou crasseux qui découvre qu'il est mi-vampire le jour où un petit cuni romantique devient un bain de sang. Ni une ni deux, l'Ordre de San Michon vient le chercher pour lui apprendre la vie, la mort, la fraternité par le harcèlement, tout ce qui se fait de meilleur dans les internats, quoi. Après pif paf pouf, il tue des vampires de droite et de gauche, il se fait tatouer, il est alcoolique, bref. La vie. Lire du Jay Kristoff pour moi, c'est un coup du lapin constant. C'est beauf, vulgaire, sexiste, Gabriel est un self-insert désespérant, et les dialogues sont toujours d'une maladresse navrante. Il essaye SI FORT d'être Shane Black, mais c'est gênant, lourd, et ça tombe à plat. Il n'a aucune idée de quoi faire de ses personnages féminins, du coup il les tue. Et ENCORE UN TRUC. Tu vas me dire que sa meuf là, c'est une princesse exilée, obligée d'être religieuse, une nana acide, bourrée d'ambition, curieuse et têtue, mais qu'elle est parfaitement heureuse, comblée même, d'être juste une méêêre et une époùùùse ? Tu vas me dire que CETTE MEUF, quand tu lui as dit "viens bébé on va s'exiler dans un phare où tu vas biner des choux dans l'isolement le plus total pour le reste de tes jours" elle t'a répondu "azy chui cho" ?! Déçue. Pas choquée mais déçue. Et cependant. L'intrigue est bien ficelée. L'ambiance est humide et froide, malsaine et immersive. Et à chaque moment où je me disais "putain c'est vraiment pas ouf quand même" y avait une description magnifique, une considération philosophique sensible, un beau moment entre deux personnages, il se passait un truc qui marchait et qui me donnait envie de le finir. Le proverbe dit qu'il y a deux loups en chacun de nous. Moi je pense qu'il y a deux écrivains en Jay Kristoff. Un qui a 14 ans et qui veut juste écrire des fanfictions de The Witcher où il a un gros kiki et ya plein de bombasses interchangeables avec des gros lolos. L'autre est un homme adulte qui rêve de choses plus grandes que lui. T'sais comme le pote de ton pote qui est tout le temps cringe, mais un soir avec la juste dose de bière et au bon moment, vous avez eu une conversation hyper profonde sur le sens de la vie et l'immensité du monde. Voilà. C'est ça les livres de Jay Kristoff.

Mais quel livre ! Je ne m’en remets pas ! Quel coup de ❤️ ! Il va être difficile de mettre des mots qui pourront dire à quel point j’ai aimé ce premier tome mais je vais essayer. C’est un univers complexe mais quand même assez facile à comprendre une fois lancé dans l’histoire. On reconnait bien là une des forces de l’auteur qui arrive à créer un univers dense avec sa propre religion, ses propres monstres mais aussi ses héros. On y retrouve toujours le bien et le mal mais aussi tout ce qui peut exister entre les deux. Les héros sont loin d’être parfaits, ils sont humains, font des erreurs et ont aussi des défauts. Impossible de ne pas s’attacher aux personnages surtout à Gabriel avec son air cynique. Parfois, on va détester certains personnages pour les adorer plus tard ou inversement. En tout cas, on ressent beaucoup d’émotions à la lecture de ce tome. Autre gros point fort de l’auteur c’est sa capacité à nous raconter les choses. Il n’aura fallu que le prologue pour que je sois emportée par la magie du livre. Et pendant les 950 pages, pas un seul instant j’ai été déçue. Chaque description, chaque évènement, chaque histoire, chaque mort, chaque vie sauvée, nous emmène dans un récit loin de notre quotidien. Ce n’est que pur plaisir de lire tout cela. J’ai beaucoup apprécié la temporalité et les différentes séparations du livre. Le fil conducteur se passe des années plus tard et pendant le récit se retrouve deux autres temporalités. On apprend donc des choses avant qu’elles se passent et parfois ce sont des drames mais malgré tout on espère encore. C’est assez intéressant et un peu perturbant de savoir des choses sans vraiment comprendre ou savoir quand cela se passera. On imagine donc tellement de choses. Quoi qu’il en soit, pour moi c’est un de mes plus gros coup de coeur, je ne peux que le conseiller et j’ai hâte de pouvoir découvrir la suite ! Oh, j'allais oublier de vous dire mais les illustrations qui ponctuent le récit sont magnifiques et puis le livre en lui même est d'une beauté !

Ce n’était pas une simple lecture. Ce n’était pas un simple livre. L’empire du vampire est l’univers dans lequel j’ai passé mes meilleures heures, c’est le livre qui m’a submergée. Je n’ai pas imaginé les paysages et les personnages, je les aient vus. J’ai vécu avec eux. J’ai appris en même temps que Gabe. J’ai sentis mon cœur se gonfler quand il a rencontrer Astrid mais j’ai eu le cœur détruit quand il a été déchu de San Michon. J’ai vécu son rapprochement avec Dior. C’est avec ce genre de livre qu’on ressort avec des marques à l’âme. C’est avec ce genre de récits qu’on a toujours envie de plus. À la fin du tome, j’ai eu ce sentiment de manque, de vide et de tristesse. J’avais ce besoin de replonger dans la prison où est retenu Gabe, d’en savoir plus sur lui, de savoir ce que devient ce groupe de voyageur atypique. Je voulais savoir s’il est possible que le jour revienne. Le graal existe t’il vraiment ? Le monde peut-il être sauvé ? C’est un livre que je ne recommande pas à mes amis, c’est un livre qu’ils sont dans l’obligation de lire ! En attendant, comme Gabe le dit si bien, une vie sans livres ne vaut pas la peine d’être vécue.

Dans un monde sans soleil où les hommes sont traqués par des créatures redoutables, Gabriel, le dernier Saint d'Argent, nous raconte son histoire depuis sa prison : la lutte de sa confrérie, sa quête du Graal, et les secrets de son passé. Jay Kristoff offre une version unique des histoires de vampires, où la religion joue un rôle crucial. L'histoire explore la colère, la foi, et la résilience face à l'adversité. Elidaen, un monde sombre et violent, est brillamment dépeint, avec des combats épiques et des personnages profondément développés. Un roman qui vous tient en haleine jusqu'à la fin !

Étant fan de Nevernight, je m’attendais à revivre une lecture aussi prenante que celle que j’avais vécue. La plume de Jay Kristoff est cru, bien descriptive et très prenante pour qui aime la Dark Fantasy. Ce livre fait parti de mes favoris, l’histoire est bien pensée et se lit en toute facilité. 🧛🏻⚔️ Attention pour public avertit ⛔️. Un monde de vampire et de saints d’argents s’offre à nous, nous suivons le personnage de Gabriel à qui l’on s’attache tout au long de l’histoire de part son chemin de vie. 🛤️