Les voix du Pamano

Le traducteur n'est pas le même que pour le magistral Confiteor. Le style est plus tortueux moins affirmé. La retranscription de l'oralité et du discours indirect libre se fait souvent au prix d'un enchevêtrement de propositions qui rend l'action moins intelligible. Malgré ces difficultés syntaxiques, on finit par entrer dans le roman et par se laisser prendre par l'intérêt de son intrigue avec un peu de persévérance. Toujours sous forme d'enquête au cœur de la Catalogne, Cabre nous embarque en levant le voile sur de sombres destins plus ou moins reliés au franquisme. Sa fine connaissance de l'âme humaine anime ses personnages pleins de sincérité.

Après le sublime "Confiteor", voilà une nouvelle construction singulière et colossale de Jaume Cabré. L'architecture de ce roman est abondante, tourbillonnante et propose une alternance entre les époques, les personnages et les regards. Quel bel édifice !