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Résumé
La carrière de nouvelliste de James Cain n'aura duré qu'une douzaine d'années et n'est riche que d'une dizaine de textes. Commencée en puissance avec Pastorale, elle se termine en beauté avec La Fille dans la tempête, publiée dans Liberty en janvier 1940. Cet adieu est un coup de maître. La Fille dans la tempête est une des meilleures nouvelles jamais écrites sur la Dépression. Comme toujours chez Cain, la réalité sociale n'est pas le sujet de l'histoire, mais elle est constamment présente en toile de fond. Ici, à travers l'émoi d'une rencontre entre un vagabon et une jeune fille aussi perdue que lui, il parvient, avec une remarquable économie de moyens, à dépeindre la solitude, la fatigue, la faim des errants et la peur qu'ils provoquent instantanément chez ceux qui, à leur opposé, sont fixés quelque part. La tempête est une belle métaphore de l'époque.