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Résumé
L'homme a dû adapter la campagne à la machine. Il l'a fait d'un coeur léger, les yeux fixés au loin sur un avenir riant et des perspectives infinies, sur des immensités dorées et les bourdonnements perpétuels d'une activité enfin payante. Sur l'ivresse de l'Espoir. Pas une fois il ne s'est retourné pour regarder derrière lui l'oeuvre séculaire qu'il allait détruire. L'homme est redevenu soudain enfant avec des rêves de Noël plein la tête. Des rêves où la machine, énorme, rouge, rutilante, avançait, avançait toujours vers des horizons sans fin. La machine a pris dans son coeur la place de la terre. C'est elle qu'il contemple maintenant d'un long regard caressant, elle qu'il montre aux parents et aux amis comme on montrait jadis les champs, les bêtes, les bâtiments. La terre est devenue matière morte dont il a oublié qu'elle féconde naturellement, et la machine matière vivante.