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Résumé
Après la décomposition de l'Union soviétique, les Etats-Unis restent à ce jour la seule super-puissance, ce terme impliquant une triple prépondérance politique, économique et culturelle, à l'échelle mondiale. En dépit de certaines apparences, ni le Japon d'après la haute croissance, ni l'Europe en mal de cohésion ne peuvent prétendre à un statut équivalent. L'exposé des éléments constitutifs de cette prééminence américaine n'en est pas moins déconcertant, car s'il est excessif de parler d'un déclin, la relativisation des positions américaines n'en est pas moins évidente. Ce sont ces termes apparemment contradictoires de supériorité et d'alignement que l'ouvrage analyse. De ce travail mené thème par thème et soutenu par de fréquentes données comparatives, ressort l'image d'un pays où tout, consommation, production, méthodes de gestion et même pesanteurs économiques ou sociales, se situe en dehors des normes convenues dans le reste du monde. Ressort également, au-delà d'un fonds commun de comportements dont la violence n'est pas le moindre trait, l'image d'un espace fortement différencié, qu'il s'agisse des villes ou des aires et des thèmes de production. Les principes de cette différenciation ne se prêtent pas pour autant à des simplifications abusives et un certain nombre d'idées reçues doivent être remises en cause, notamment l'opposition souvent proclamée entre une sun belt dynamique et une industrial belt en déclin. A terme, ressortent deux images, celle d'une puissance mûrissante mais toujours capable d'évolution, mais aussi celle d'une puissance en quête d'un projet de société. C'est cette absence de projet - le mythe de la nouvelle frontière étant désormais récusé - qui explique une certaine insatisfaction chez le peuple le plus puissant du monde.