Peste ecarlate (la)

J’ai lu ce court roman dont j’appréhendais un peu la lecture (pandémie, fin de la civilisation toussa), et finalement, coup de cœur. Ce ne sera pas dans cet ouvrage que Jack London vous éblouira par son style, car il est ici très simple et accessible. Ce qui m’a plu, c’est déjà de voir comment Jack London imaginait le futur (la peste écarlate se déclare en 2013, il est publié en 1912) J’ai beaucoup aimé sa façon subtile de questionner : au final, est-ce la peste ou l’Homme qui a dépeuplé la terre ? Comme toujours, London sait dépeindre l’Homme, sa cruauté, mais sa beauté également. Indirectement, il s’attaque aux classes sociales, insignifiantes lors de l’effondrement. Enfin, il n’oublie pas d’accorder une place à un thème qui lui est si familier: le retour à la vie sauvage des animaux, sans l’Homme. Tout ça en 90 pages, oui, oui.

Peut-être très intéressant à son époque, ce court roman ne m’a malheureusement pas apporté grand chose au vu de toutes les fictions de fin civilisationelle que j’ai pu lire ou voir. Aucune attache pour les personnages, un scénario simple, j’aurais préféré directement un essai de London sur sa vision de l’homme et de sa nature profonde. Première déception de cet auteur.

Très bon texte, visionnaire et très bien écris qui reste très actuel à cause de son écriture. Un incontournable