Les gestes

Rien que les gestes, hurle Elisabeth à son amant d'une nuit, pour ne pas s'attacher. Rien que les gestes, pense Elisabeth, pour survivre en apnée, en bute au harcèlement moral, séquestrée par son mari qui n'entend pas la laisser divorcer. Revenir à des gestes simples et se perdre dans leur accomplissement, marmonne Elisabeth, pour ne surtout pas réfléchir. Ce roman sur l'aliénation conjugale et la déliaison amoureuse est un thriller psychologique d'une rare perversité. Les Gestes annonçait le talent manifeste d'Isabel Marie pour le huis clos, confirmé par La Bonne qui figurait en 1996 dans les sélections des prix Goncourt, Médicis et Fémina.