Le temps fut

Une histoire d'amour, une histoire du temps et des sciences. De la science-fiction à la Barjavel. Pas de robots ni de vaisseaux mais de la poésie, des mots qui transportent. Un livre qui mérite d'être lu et qui est une invitation au voyage, d'un autre genre.

Un bouquiniste trouve un recueil de poésie 'Le Temps Fut' mais c'est la découverte à l'intérieur d'une lettre d'amour d'un Tom à un Ben pendant la seconde guerre mondiale qui va changer et bouleverser sa vie. Très bon et très beau texte dans un style épuré qui ne laissera aucun lecteur indifférent.

J’ai eu peur. Peur au début de ma lecture — lors des premiers paragraphes — de ne pouvoir aimer ma lecture en voyant les mots défiler à toute berzingue puis s’arrêter dramatiquement par le sacro saint, j’ai nommé le Point. Mais après la surprise et quelques phrases relues pour bien saisir leurs sens, il m’était alors devenu impossible de lâcher ma lecture. Pas parce que la nouvelle est relativement courte (140 pages), mais bien pour son histoire, cette aventure brodé d’un merveilleux fil d’évènement historique. « C’était le rêve de tous les revendeurs de livres, de tous les bibliophiles : une histoire en dehors du livre. » // chapitre 4 Eh bien que de prime abord, le récit semble être plus accessible aux passionnés d’Histoire de guerre, de par les nombreuses références historiques qu’il renferme, de toi à moi je n’ai eu que très rarement ce sentiment d’être perdue ; tant que Google est ton ami. Alors dans le fond, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, surtout les moments où l’on switch du présent au passé pour rencontrer nos deux soldats. Voir leur relation et ce qui les liait dans divers moments a réellement rendu ma lecture plus intéressante lorsque l’enquête du personnage principal s’essoufflait — à noter que c’est quand même très rare et ne se fait sentir que vers la fin. Alors, qu’est-ce que j’ai aimé ? Le style de l’auteur, les événements et les liens qu’ils ont entre eux, donc l’enquête qui coïncide avec les chapitres mettant en scène les soldats — même si j’aurais préféré plus de chapitres sur eux. De manière générale, rencontrer les différents personnages a été un plaisir, de même que la relation qu’a l’auteur avec la guerre. Loin d’embellir ou même d’être réellement choquant, ses mots restent justes et nous ouvrent une vision différente : celle de l’armée, sa camaraderie et ses pertes. « Je sais que je ne serai plus jamais propre. Certains parlent de cicatrices, d’autres de plaies, d’autres encore de blessures et de guérison, mais pour ce que j’ai vu ici, je ne trouve pas de meilleur terme que pollution, saleté, souillure non seulement du corps mais de l’âme ; une salissure » // chapitre 8

Le temps s enfuit mais l amour reste. Un rat de bibliothèque découvre une lettre d amour par delà le temps et poursuit les protagonistes dans l espace et à travers les époques. Il est tard ! Quelle heure est il ? Il est l heure de repartir.... pour les voyageurs du temps. Vous aussi partez à la découverte de cette pépite de poésie. ⭐⭐⭐⭐/5

Quand la science-fiction met en scène une très jolie histoire d’amour, ça donne ce genre de petite pépite… J’ai été très touchée par la relation entre Tom et Ben, et le mystère autour de cet amour qui semble traverser les années sans prendre une ride m’a emportée avec Emmett, le protagoniste.