La cousine Bette

Mon premier Balzac. Roman ou s’entremêlent L’amour l’argent la famille. Un grand classique de Balzac. Excellent.

J'attendais rien et c'etait vraiment pas rien, Adeline le personnage vertueux se fait un reflet magnifique de toutes ces marquises du vice (l'interaction avec josepha est d'ailleurs excellente j'espère revoir la cantatrice) et sa lutte avec la toile d'araignée 'Valérie/Beth' dans laquelle s'empêtrent toutes les mouches de cette haute société parisienne donne au récit une tournure manicheenne. Cet affrontement biblique l'auteur va d'ailleurs nullifié par le traitement du Beelzebub du roman, la très médiocre allégorie masculine du peché originel( et in fine du genre humain), le baron pedo

Je ne m'attendais pas à plonger aussi facilement dans ce roman, ni à le dévorer en quelques jours vu sa longueur. C'est du pur drama de bout en bout avec des intrigues dans tous les sens, des personnages attachants, d'autres détestables et d'autres qu'on adore détester (Valérie Marneffe et Lisbeth restent dans mon cœur comme le duo de femmes diaboliques le plus réjouissant que j'ai vu depuis longtemps), et surtout c'est cruel à souhait et c'est d'une immoralité aussi dérangeante que délicieuse. L'impression d'être dans ce qui incarne le mieux l'univers et la pensée Balzacienne, et donc une très bonne porte d'entrée dans La Comédie Humaine selon moi.

Balzac nous fait une démonstration cinglante de ce qu’est le penchant du réalisme au XIXe siècle : la vérité du Vice. Entre vengeance et mauvais tours : la cousine Bette se bat pour sa propre vérité : le combat des petits contre les grands du peuple. Ce livre est un spectacle saisissant de la vie à Paris entre libertinage et Vertu, il nous tient en haleine et cela jusqu’à la fin !