La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Pour tous ceux qui aiment les livres sur la nature, La Maison au bout du monde d'Henry Beston (1888-1968) reste l'un des livres les plus marquants et les plus indémodables. Il figurera aux côtés des oeuvres de H. D. Thoreau, John Muir, Rachel Carson, Aldo Leopold. Témoignage d'une expérience singulière de la solitude, du temps et de l'espace, il est le fruit d'une année passée en solitaire dans ce bout du monde qu'était encore Cape Cod, dans une petite maison construite au milieu d'une large bande de sable et de marais, balayée par les vents, les embruns, avec pour seuls voisins lointains les Coast guards qui se relayent, nuit et jour, aux postes de surveillance pour tenter d'éviter les naufrages. C'est un livre de célébration des merveilles du vivant et des éléments : la migration des oiseaux de mer, les rythmes des marées, les tempêtes sur les dunes, les étoiles dans les cieux changeants, la solidarité des humains confrontés au déchaînement des éléments, la furie conjointe de l'eau et du vent. L'homme n'étant alors rien de plus qu'une brindille quand le temps se gâte. Dans son journal, rédigé en français, Beston révèle combien cette année passée face à l'Atlantique Nord aura marqué son être comme sa vision du monde : « La Nature, voilà mon pays. » Publié en 1928 puis constamment réédité, ce livre contribua à la création du Cape Cod National Seashore. « C'est le privilège du naturaliste de se préoccuper d'un monde qui échappe à la violence des hommes. Quoi qu'il arrive dans le monde des humains, nous ne parviendrons pas à ternir un lever de soleil, interrompre le mouvement des vents ou endiguer la course des brisants qui se bousculent vers le rivage. »