La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Un petit tableau représentant une scène amoureuse est retrouvé en morceaux, une dizaine peut-être... Ça commence banalement par un baiser... et, dès le moment où ils s'écartent, où ils se mettent à parler, à mal entendre, à sous-entendre, à croire entendre... ça se fissure, ils prennent peur, ils ne peuvent plus se toucher. Ou alors ils établissent un code et ils s'installent dans cette matière figée, reproduisent les mécanismes qui les font fonctionner depuis l'enfance, l'un mangeant goulûment l'autre qui se laisse voluptueusement faire, engourdi par le charme... Ou bien ils sont expulsés et c'est peut-être leur seul chance, quand ils ont encore assez de force pour se tenir debout... Ni roman ni véritable recueil de nouvelles, ce livre est une variation sur la vie, l'amour, la solitude, l'adolescence, le couple, les relations familiales. Chacun de ces thèmes apparaissant à la fois comme un tout et comme l'éclat, la brisure de vies ordinaires saisies à travers les prismes divers de l'écriture du monologue intérieur au faux dialogue, à la description simple ou intimiste. Le vibrato d'un écrivain. Michèle Gazier, Télérama En dix petits tableaux, le livre aligne une série de textes brefs, nouvelles repliées autour d'un événement minuscule, une félure dans le quotidien. C'est l'angoisse d'attendre quelqu'un qui ne vous aime plus, la délectable horreur de la soumission à autrui, la chair qui se hérisse à découvrir un air de concupiscence au vieux bonhomme croisé dans la rue. Scrutant les moindres soubresauts de l'esprit, l'œil du narrateur se tient faussement à distance, employant la troisième personne du singulier ou même le voussoiement à l'égard des protagonistes. En fait, cet œil se trouve au centre même des émotions, des peines et des dégoûts, à l'extrême pointe des sensations. Hélène Lenoir dit un monde où l'enfance fuit et où le désir sépare plus qu'il ne réunit, un univers d'où le pathos a été banni. C'est là son talent et la puissance contenue de sa voix. Raphaëlle Rérolle, Le Monde