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Résumé
Une femme quitte sa place à l'entracte et aborde dans le hall un homme qu'elle reconnaît sans savoir où elle l'a déjà rencontré. Il lui propose de sortir faire une promenade plutôt que d'assister à la seconde partie du concert. «On n'est pas obligés...», lui dit-il. C'est dans une situation analogue que se trouvent les personnages des quatre autres nouvelles. Très différents les uns des autres, ils ont en commun un parcours ancré dans une relation forte devenue pesante ou simplement difficile. Pris entre la tentation de fuir et l'obligation de rester, ils se réveillent, et c'est au moins ça. Hélène Lenoir avait habitué ses lecteurs à regarder avec méfiance les familles et les complots qui se trament derrière les plus quiètes apparences. Mais justement, le désir est toujours là, charnel ou dévié par les appâts du gain, pour briser la paix des ménages, dénoncer cette «image figée dont la légende serait L'amour». Dans les cinq nouvelles qui composent L'Entracte, l'écrivain se concentre sur le principal, l'universel facteur du trouble : le sexe. Ici, ce sont généralement les femmes qui révèlent la crise, en la découvrant elles-mêmes ou en la provoquant. Patrick Kéchichian, Le Monde Les récits d'Hélène Lenoir sont des miniatures qui réfléchissent nos vies, nos mensonges, nos espoirs, nos tentations avec une précision et une justesse bouleversantes. Toutes ces histoires sont vues à travers un regard de femme. Nulle volonté de donner le beau rôle à celle que le récit cerne de près. Hélène Lenoir se situe hors du champ de la morale. Elle observe et décrit sans se soucier de ce qui fait mal, de ce qui blesse. Michèle Gazier, Télérama