La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
14 février 1956 : devant le XXe Congrès du PC d'Union Soviétique réuni à huis clos, Khrouchtchev dénonce les «erreurs» et les «crimes» de Staline. La déstalinisation est engagée. Ainsi, à peine trois ans après la mort du «guide génial», les délégués apprennent avec stupeur la falsification des grands procès, les machinations policières, les faux aveux obtenus par la torture, l'épuration systématique des cadres du parti, de l'armée et de l'industrie, la déportation massive de citoyens soviétiques innocents... Avec la dénonciation du stalinisme commence une période de libéralisation relative lors de laquelle se bousculent espoirs et désarrois, la déstalinisation sera, par-dessus tout, le temps où le peuple soviétique, la mémoire rendue, part à la conquête de la vérité. Et pourtant, bien que souvent très justes, les intuitions de Khrouchtchev débouchent, en 1964, sur un formidable échec. Pourquoi ? Le caractère équivoque de la déstalinisation tient sans doute à l'ambiguïté du problème posé, celui du «changement». Khrouchtchev pouvait-il aller plus loin - ainsi que le désiraient ardemment les intellectuels - sans remettre en cause les fondements même du système soviétique ? Moment essentiel du XXe siècle, cette «deuxième mort» de Staline aura été un événement pivot dans l'histoire du monde communiste, et son récit permet de nous donner une brillante analyse des problèmes touchant le pouvoir - et sa succession - dans une période totalitaire. Une première version de ce livre est parue en 1984 sous le titre 1956, La Déstalinisation commence. Il y a eu depuis la perestroïka, puis la chute de l'Empire soviétique, l'ouvrage a donc été revu et enrichi d'une réflexion sur le système soviétique et sa chute.