Bel ami

Je comprend qu’on puisse ne pas aimé Guy de Maupassant, mais pas ce roman d’une incroyable beauté. Je l’ai lu d’une traite. Georges Duroy est un opportuniste, un coureur de jupon et surtout quelqu’un de très perfide. Ce livre nous rappelle que derrière chaque grand homme se cache une femme. En revanche, dans le cas présent, pas UNE, mais DES femmes. Et Maupassant n’est pas tendre avec ses dernières. Il les fait soit passer pour des personnes vénales et cupide soit pour des oies blanches et candides. Ce roman est et restera un superbe indémodable ! ✨Si vous avez aimé ce livre, je vous conseille✨: Le bal du compte d’Orgel, de Raymond Radiguet

Quelle belle découverte ! Une lecture fluide et prenante qui nous offre une palette de personnages du XIXe.

Je pense que c’est l’un de mes livres préférés dont je ne me lasse clairement pas de relire. Ce roman nous présente les bas-fonds du métier de journaliste. Mais surtout ce type de journaliste sans principe, qui vend sa plume au plus offrant, qui manipule les lecteurs et publie des Fake News. Le style d’écriture est incroyablement fluide, aucune lourdeur, pas de descriptions ou de commentaires qui ralentissent le récit. Ce roman est l'histoire d'une ambition, d'un bel homme qui plait aux femmes et qui adore séduire, il comprend très vite que grâce à ces dames, il pourra avoir un destin. Seuls comptent ici la séduction, le charme pour parvenir à ses fins, le plaisir de la conquête et l'opportunisme. Madeleine Forestier est le personnage, selon moi, le plus interessant car elle représente la femme émancipée, qui écrit les articles de presse de ses maris, qui manipule en séduisant les hautes sphères de la société, prouvant ainsi que les femmes peuvent elles aussi être des stratèges. C’est un roman étonnamment moderne pour l’époque.

Le début du roman m’a paru long, j’ai eu du mal à me plonger dedans mais après je ne pouvais plus le lacher. La lecture est tellement simple, fluide que le livre se lit rapidement. Bref, je recommande cette lecture 👌

Une belle relecture! Approche très synthétique de l’auteur sur une société aristocratique parisienne avec ses intérêts politiques et médiatiques! Le héros entame une ascension sociale qui l’initie à cette société. Il y brille, grâce à son habileté à entamer des relations avec les femmes mondaines et à son esprit vif et calculateur. Un héros qu’on est amené à admirer et à détester. Un plaisir de retrouver des références à des scènes d’œuvres de Zola (L’opulence des repas mondains, les discussions intimes dans le cocon et la chaleur du jardin exotique intérieur qu’on retrouve dans La Curée) ou de Flaubert (la place des fiacres dans la vie des amants - Mme Bovary)