Madame Bovary : bac 2015. Actes du procès

Je ne vais pas mentir, j’étais sceptique avant de commencer ce roman. Je m’attendais à avoir autant de mal à le lire qu'avec La Peau de chagrin de Balzac. Bien qu’il m’ait parfois été difficile de le lire à cause de la lenteur de l’histoire — ce qui est probablement dû à mon goût pour les récits plus rythmés — j’ai été agréablement surprise. Ce n’est pas encore le genre de romans que je choisirais exclusivement pour le plaisir, mais en lisant de plus en plus de classiques, je commence à retrouver de l’intérêt pour les descriptions et les styles d’autrefois. Il est certain, bien entendu, que Flaubert écrit très bien. Je me suis peut-être ennuyée à certains moments, mais cela pourrait être dû à mon habitude de lecture. J’essaie de retrouver le goût pour ces lectures classiques. Malgré tout, les personnages, et surtout Emma, m’ont agacée. Je comprends d’une certaine manière les frustrations d’Emma : elle était rêveuse et finit mariée à quelqu’un qui ne correspond pas à ses attentes. Cependant, elle prend des décisions imprudentes et égocentriques, guidée par des attentes irréalistes. Même si sa naïveté peut s’expliquer par l’époque, son comportement a continué à m’agacer tout au long du roman. C’est une sensation étrange : je la comprends en partie, mais elle m’agace aussi. Charles est difficile à classer parmi les personnages que l’on apprécie ou non. Il est si passif. Bien qu'il soit indulgent avec Emma, ce qui pourrait le rendre sympathique, sa passivité et son manque de personnalité m'ont finalement lassée. Son caractère, un peu ridicule et pas très doué, n’aide pas à s’accrocher à l’histoire. Cela devient frustrant ! Cette lecture a été pénible, mais j’ai réussi à finir le roman assez rapidement malgré tout. Je recommande tout de même sa lecture, car c’est un classique, mais j’ai quelques réserves.

Livre d'un incroyable réalisme. Si le personnage principale nous exècre un peu, Emma Bovary reste une femme incontournable de la littérature classique. À travers de longues descriptions, des scènes du quotidien et d'autres plus rocambolesques, Flaubert livre ici un chef-d'œuvre de la langue française. C'est l'histoire d'une femme qui veut toujours plus, plus de meubles, plus de bijoux, plus de robes, plus d'amants mais qui n'en a pas les moyens. Les dettes s'accumulent et la mettent au pied du mur, face à un destin des plus tragiques.