Plus de morts que de vivants

Alors que tout le monde s’emballe pour la vague des bouquins pour ados type Nos étoiles contraires - parce que oui les tumeurs et les cancers qui tuent les jeunes adultes sont entrain de remplacer les amours impossibles entre vampires et humains (je sais pas si ça doit rassurer ou pas) ... PEU IMPORTE DE TOUTE FACON puisque Guillaume Guéraud, ce héros (easy one) façon sale gosse, se fout royalement de la gueule de cette mode et pas qu'un peu. Imagine t'es en 3e, t'as plus que quelques mois à tirer avant de passer ton brevet, d'ailleurs c'est les vacances d'hiver ce soir ... en gros rien à foutre de cette dernière journée mais t'y vas quand même pour faire plaisir à tes parents, voir ta meuf, ... Sauf que ... Y'a des petits signes qui trompent pas, un gosse de 6e qui saigne du nez sans raison, une p'tite nénette de 5e qui perd un peu de cheveux, et un grand sportif de 3e qui a quelques boutons sur le poignet ça devrait un peu alarmer mais non. Parce que t'es collégien, et que ça te passe complètement au dessus de la tête. P'tete bien mais 20 minutes plus tard, les trois vont pas bien du tout, le premier commence à vraiment pisser le sang, et encore quand je dis sang je reste poli, celle qui perd ses veuchs va de plus en plus ressembler à un zombie ... et ... la CPE a de gros vertiges et des tumeurs qui lui poussent un peu partout. Des morts en veux tu en voilà, aucune pitié, Guéraud détruit chacun des clichés qu'on a tous vécu quand on était dans nos préfabriqués sponsorisés par l'Education Nationale tout en se payant une petite tranche d'insolence face à la connerie des rectorats gérants les collèges des quartiers "sensibles" (ça se passe à Marseille ma gueule). Le ressenti ? un gros flip à chaque début de chapitre. Parce que mine de rien tu t'y attache à ces gamins, du petit 6e jusqu'à la grosse caille de 3e (celle avec qui tu faisais pas le malin et que t'avais envie que ce soit ton pote pour éviter d'te faire péter la gueule), mais voilà. Un déluge de cadavres qui va petit à petit transformer le bahut en charnier façon film catastrophe face à un virus mortel (parce que ouais c'est bien de ça qu'il s'agit, le gros bad boy dans l'histoire c'est un putain de VIRUS qui te fait exploser, et encore quand t'es chanceux). J'aurai TELLEMENT kiffé lire ça à 13/14 piges. Mais nan, forcément fallait se coltiner ces gros cons de Molière et consorts, y'avait rien de plus chiant. Alors JE SAIS TRES BIEN que j'ai des contacts qui bossent dans des CDI (nesspa Fonzy Sandoval), des profs (tchtcht pas de noms), des bibliothéc-rah putain vous pouvez pas trouver un nom simple à écrire-aires, vous allez me prendre ce roman illico sauce pesto dans vos budgets, et si l'envie vous prend de dévorer ce bouquin vous gênez pas ça tâche de partout.

Il n'y a pas de mots pour décrire l'univers délirant et dérangeant dans lequel Guillaume Guéraud nous plonge dès le premier au dernier mot ! Vous n'en resortirez pas vivant !

C’est rare que je lise ce genre de livre mais il m’a beaucoup plu !