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La question de la terre dans les colonies et départements français d'Amérique 1848-1998

Karthala, 2000
Grand Format

Groupe de recherche Géographie, développement, environnement de la Caraïbe (Schoelcher, Martinique)

SCIENCES ÉCONOMIQUES

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Résumé

En Guadeloupe et surtout en Martinique, du fait des fortes densités de population, la terre est devenue un bien cher convoité. Ceci explique, en grande partie, les difficultés d'acquisition et le nombre d'affaires devant les tribunaux de justice. Le combat pour la terre qui s'était développé au lendemain de l'abolition de l'esclavage, après une certaine accalmie dans la première partie du XXe siècle, a connu une nouvelle acuité dans les années 1980 chez les classes populaires. Conséquence de la poussée démographique, des transformations sociales induites par la départementalisation et de la crise du logement, la recherche de terrain à bâtir constitua l'une des raisons de cette nouvelle mobilisation. En Guyane par contre, pays vaste et peu peuplé, avec le faible niveau de développement agricole et le déclin des fonctions pénitentiaire et minière, l'Etat français est resté un propriétaire puissant. Il contrôle de nos jours près de 90 % du territoire, en dépit de diverses revendications foncières émanant des collectivités locales, des populations autochtones ou créoles. C'est pour faire un bilan de la question de la terre en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane depuis 1848, que profitant du cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage, en 1998, le centre de recherche GEODE Caraïbe a appelé à la tenue d'un colloque pluridisciplinaire. Que ce soit dans les différentes îles de l'archipel guadeloupéen, en Martinique ou en Guyane, la prise en compte du dossier foncier constitue l'une des clés du développement durable à mettre en œuvre. Sa parfaite connaissance s'avère fondamentale pour comprendre les contradictions du moment et préparer les matériaux pour la modernisation de demain. La contribution de nombreux spécialistes, de chercheurs en sciences humaines et sociales, d'avocats, de magistrats, de notaires, d'un expert foncier agréé, d'élus des collectivités territoriales, de représentants de l'Etat, d'organismes socioprofessionnels, d'associations diverses, invités à faire part de leurs expériences et de leurs propositions, témoigne de la qualité des communications.

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