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Résumé
Discours de métaphysique et Monadologie sont parmi les plus célèbres opuscules de Leibniz. Le premier (fin 1685-début 1686) marque le moment où le philosophe se déclare «satisfait» sur les questions fondamentales ; vingt-huit ans après, le second semble réunir les éléments d'un ultime bilan. Entre les deux textes, demeurés inédits du vivant de l'auteur qui ne leur a pas même donné le titre sous lequel la postérité les a retenus, il est d'usage commun d'identifier un seul et même système, tel qu'en lui-même : l'architecture globale demeurant identique (Dieu est le créateur ; corps, âmes et esprits sont hiérarchiquement ordonnés ; nulle interaction causale physique entre les êtres), seuls différeraient le vocabulaire et les points de vue. Or, montre Michel Fichant, s'il n'y a pas équivalence dans la terminologie, c'est qu'il n'y en a pas non plus dans la signification des concepts fondamentaux : la «substance individuelle» du Discours n'est pas la monade. C'est donc la genèse et l'élaboration de la métaphysique leibnizienne qu'il nous donne à voir dans cette édition inédite, où d'autres textes et des lettres mettent en perspective les deux opuscules majeurs.