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Résumé
Les termes «terrorisme» et «résistance» sont entrés dans la sémantique politique moderne sous la Révolution française : «résistance» à la tyrannie, «terrorisme» des années Robespierre. Deux modalités combattantes qui, dans leur fondement, sont antinomiques. En s'appuyant sur les Résistance(s) durant la Seconde Guerre mondiale, en recourant aux sciences sociales, ce livre s'efforce de dégager, du point de vue de la philosophie politique et de l'interrogation éthique, ce que peut signifier «résistance» comme esprit en valeur absolue. Albert Camus, dans L'Homme révolté, notait que «mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur de ce monde». Car la où la résistance dessine une «société éthique», fut-elle exceptionnelle et transitoire, le «terrorisme», lui, porte la haine, la volonté de toute-puissance qui mène à la destruction, la mort pour la mort. On ne s'étonnera donc pas de la porosité entre groupes terroristes et «crime organisé». La confusion entre «résistance» et «terrorisme» n'a donc pas pour conséquence un défaut cognitif, elle participe d'une «carence éthique» qui entame l'humain dans l'Homme.