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Résumé
Chantres de la dame et inventeurs de la fin'amor, les troubadours parlent à l'imaginaire. Loin de l'image romantique d'un baladin errant, le duc Guillaume IX d'Aquitaine ouvre le vaste concert du pays d'oc. De 1100 à 1280, des générations de troubadours vont accorder poésie et musique pour faire du trobar l'une des plus anciennes lyriques d'Europe. Le roi Richard Ier Coeur de Lion sera confrère en poésie du moine de Montaudon, de la comtesse de Die ou d'un fils de fournier qui brillera sous le nom de Bernart de Ventadorn. La dernière muse des troubadours sera la colère suscitée par la croisade albigeoise. Mais depuis longtemps l'art du trouver avait essaimé en Champagne, Picardie, Flandre, Artois... Initiés par leurs confrères méridionaux, les trouvères égayaient de leur grand chant courtois les beaux esprits des pays d'oïl. Les villes du Nord organisaient des puys, concours de poésie lyrique ; les bourgeois d'Arras applaudissaient le Jeu de Robin et Marion d'Adam de la Halle, une pastorale considérée comme l'ancêtre de l'opéra-comique. Bohème aux multiples talents, joueur de vièle et de citole, le jongleur était le porte-voix du trouveur. Quand il ne se mêlait pas aux badauds, il s'invitait volontiers au château pour moduler sons d'amour et pastourelles. Grâce à une riche iconographie, Gérard Lomenec'h nous invite à parcourir les paysages sonores dessinés par les jongleurs, ménestrels, trouvères et troubadours dont les cansos continuent à enchanter le coeur des amants.