Tentative d'épuisement d'un lieu parisien

En 1974, Georges Perec décide de passer trois jours consécutifs place Saint-Sulpice, à Paris, et de consigner ce qu’il voyait. Un chien, un bus, une femme qui coure, un homme qui trébuche. Alors, évidemment, si l’on se contente de lire ce texte comme on lirait notre liste de course, on ne peut l’apprécier. Mais si vous prenez le temps de savourer ces petits instants anodins, tellement ancré dans notre quotidien, vous découvrirez exactement ce qui fait la vie en société. Les bus qui passent, les passants qui s’énervent, les voitures qui klaxonnent, la terrasse d’un café, … C’est un texte très court. Pourtant, il contient tout ce qui fait l’effervescence de la ville. Et c’est délicieux.

Singularité d'un point de vue. Tentative d'exhaustivité. La vie dans les plis de la place Saint-Sulpice. Et, comme dans La vie mode d'emploi, vertige de la simultanéité.