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George Catlin : une vie à peindre les Indiens des plaines

Magellan & Cie, 2014
Grand Format

George Catlin

Tourisme, Guides et Monographies

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Résumé

Une vie à peindre les indiens des plaines George Catlin (1796-1872) est un drôle de pistolet. Tout le poussait à assurer son existence, joyeuse, entreprenante, tonique comme savent le faire mieux que quiconque ceux que nous nommons aujourd'hui « les Américains ». Au début du XIXe siècle, sur ce vaste territoire qui incite à l'aventure, il se destine par conformisme familial à une brillante carrière d'avocat, mais l'aventure, justement, le rattrape. Il préfère la peinture à la vie morne des bureaux ; il y passe tout son temps, et quand il ne peint pas, il voyage à la recherche de ses sujets. À vingt-cinq ans, en 1821, emporté par sa fougue, il lâche tout pour se faire le témoin de ce qui sera l'unique passion de toute sa vie : les Indiens, premiers et légitimes habitants de cette terre qui s'étend à perte de vue. Pour les peindre et les dessiner d'abord, rassembler ce qui fait leur spécificité ensuite : costumes, masques, coiffes, bijoux, armes, objets, artisanat... Et toujours prendre des notes innombrables. Tout est devenu pour lui source d'inspiration et d'émerveillement. Une telle force vitale au contact direct de la nature lui inspire le plus grand respect, loin, très loin de la bourgeoisie qu'il a quittée. Il saisit sur le vif ce qu'il voit, ce qu'il vit, restant de longs moments chez les uns et chez les autres. Il devient Indien lui-même, ou peu s'en faut, pendant toutes ces années. Il tire le portrait des chefs, provoquant à la fois la crainte et la stupeur devant le résultat immédiat de ses oeuvres. Ses modèles veulent être représentés de face, jamais de profil pour ne pas être un homme à moitié. En 1838, George Catlin a constitué une « collection » avec tout le matériel rassemblé patiemment. C'est la première du genre, la plus complète, obtenue sans contrainte ni spoliation. Il la présente sur la côte est des États-Unis, où il obtient un succès d'estime mais pas la reconnaissance officielle qu'il attendait ; puis il s'embarque pour l'Europe où il restera huit ans avec sa « troupe d'Indiens », recrutée pour l'occasion. Londres et Paris lui font un triomphe. Le roi Louis-Philippe le reçoit au palais des Tuileries en 1845. Les danseurs améridiens qui accompagnent le peintre font sensation. Baudelaire, Théophile Gautier, Delacroix, George Sand... sont admiratifs de cet ethnologue avant l'heure qui les plonge dans un monde inconnu, même s'ils ne sont pas dupes de la signification un peu mortifère de ce spectacle d'une civilisation en sursis, qui va disparaître dans peu d'années...

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