Le crépuscule des idoles

Lecture assez périphérique, si nous considérons que l’esprit de l’auteur est « au centre ». L’édition contient « La Cas Wagner », « Nietzsche contre Wagner », « Le Crépuscule des idoles » et « L’antéchrist ». Nietzsche parle de musique, plus particulièrement de Wagner et cela permet de voir la manière dont Nietzsche appréhende un peuple, une « race », et sa santé. Même s’il s’agit d’un procédé intellectuel qui aujourd’hui s’apparenterait à de la philosophie de comptoir, cela permet de voir la mise en application de l’appréhension du monde par un auteur tel que lui. Concernant le crépuscule des idoles, peu de choses à dire, encore une fois la misogynie de l’auteur, mêlée à un arbitraire qui s’étale sur presque chaque phrase, rendent la lecture de l’œuvre assez pénible. C’est un peu comme si une vieille personne nous parlait de choses dont elle n’a l’air de rien connaître, mais qui ici, au lieu de nous le raconter, en aurait écrit un livre. Mais cela permet de voir quelles ont été les « inspirations » de Nietzsche, les personnes qu’il a lu. Et enfin, l’antéchrist est ici assez intéressant car il ne s’agit pas d’une bête critique gratuite et méchante du christianisme mais celle-ci va un plus loin, l’Antéchrist est, pour le coup, assez raffiné dans le fond et dans le propos. J’énumérerais seulement deux points négatifs sur ce dernier texte, en le lisant, j’ai trouvé l’écriture lourde, le propos lent à avancer. Mais cela est peut-être dû à la nécessité de formuler la critique du christianisme de manière linéaire. Et le deuxième point est simplement que, voulant critiquer la foi, la foi chrétienne en particulier, Nietzsche se désavoue et tient des propos qui pourrait être retournés contre lui sur d’autres propos qu’il a tenus et qui même fondent sa pensée (la vérité, qu’il « nie »). L’antéchrist est en fait un livre très peu fidèle à la pensée Nietzschéenne dans le fond, mais bien plus dans la forme. Par contre je trouve le livre très beau en soi.