La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Beaucoup de contrevérités ont été proférées sur le comportement de Jean Giono durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait, hélas, participé à la Première. Son pacifisme viscéral l'a conduit à des écarts que certains lui ont reprochés. Quand on repense au massacre universel de 14-18, on peut comprendre qu'il ne tenait pas à ce que la France reprenne les armes. Giono n'a pas collaboré. Certains habitants de Manosque et des écrivains comme André Chamson et Aragon ont alimenté les ragots. Sans apporter la moindre preuve. A contrario, on connaît les témoignages authentifiés de ses amis résistants en sa faveur. C'est d'ailleurs au « Contadour », propriété de l'écrivain et de son ami Lucien Jacques, qu'a été organisé le premier maquis armé des Basses-Alpes. Ce livre raconte notamment les petites erreurs de Giono qui, pour nourrir sa famille et ses amis, a donné quelques textes romancés à des revues douteuses. Mais sans une seule ligne concernant la politique de l'époque. Ce que révèle ce document, c'est la volonté farouche de l'écrivain de sauver des vies. Grâce à Sylvie Giono, sa fille cadette, et à Jacques Meny qui gère la mémoire écrite de l'auteur dans la maison du « Paraïs », Eugène Saccomano tente de reconstituer cette période délicate d'une vie. Pendant les cinq années du conflit, l'écrivain s'intéressera surtout à sa passion : la littérature. Et un nouveau Giono naîtra dans l'après-guerre, celui du « Hussard ».