La nuit de Lisbonne

Comme toutes les œuvres de Remarque que j'ai pu lire, j'adore... enfin comme on peut adorer un livre sur la tragédie humaine. L'histoire d'un allemand qui avant le début de la deuxième guerre mondiale se fait dénoncer par son beau frère pour ses positions anti nazi et est attrapé par la gestapo. Après les tortures il arrive à s'échapper et traverser la frontière. Un concours de circonstances fait ensuite qu'il obtient un faux passeport autrichien qui lui permet de traverser la frontière dans l'autre sens pour... voir sa femme... "Je suis allé dans un pub des Franciscains. La salle était pleine. Je me suis assis à table. Quelques minutes plus tard, un homme gros et en sueur s'assit à côté de moi. Il a commandé une bière, un steak et à commencé à lire le journal. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai pu de nouveau lire les journaux allemands. Pendant plusieurs années, je n'avais pas lu dans ma langue maternelle et je ne pouvais pas m'habituer immédiatement au fait que tout le monde autour de moi parlait allemand. Les principaux journaux étaient terribles - trompeurs, assoiffés de sang, arrogants. Le monde entiers en dehors de l'Allemagne à été dépeint comme dégénère, stupide, traitre. Il s'est avéré que le monde n'avait pas d'autre choix que d'être conquis par l'Allemagne. Les journaux que j'ai achetés étaient autrefois des publications respectées avec une bonne réputation. Maintenant, ce n'est pas seulement le contenu qui a changé. Le style à également changé. C'est devenu totalement impossible. J'ai commencé à regarder l'homme assis à côté de moi. Il mangeait, buvait et dévorait volontiers le contenu des journaux. Beaucoup dans le pub lisaient aussi les journaux, et personne ne montrait le moindre signe de dégoût. C'était la nourriture spirituelle quotidienne, aussi familière que la bierre". L'histoire continue dans un contexte de la relation humaine et amoureuse des 2 êtres obligés de fuir. Fuir du pays, de la famille, d'eux mêmes...