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Résumé
«Ah, ces vieilles chartes, ces antiques parchemins auxquels pendent de larges sceaux sur queue de soie !» s'exclamait Théophile Gautier. C'est tout un monde en effet, tout un langage qu'Eric Perrin, écrivain, nouvelliste et grand maître en écriture, nous fait découvrir dans ce cinquième livre de la collection Hermine. Origine du parchemin, source de l'encre et ses recettes, manuscrits, papiers ou palimpsestes sont étudiés de près et l'on devine, et l'on s'attache à ceux qui tiennent la plume, ceux qui instrumentent, qui grossoient : notaires, tabellions, ou «garde nottes» qui occupèrent de tout temps une place si importante dans les rouages de nos sociétés successives. Ils rédigent des chartes vidimées, apennes, prestataires ou précaires, dressent des actes, en tirent des grosses et des minutes dont ils font des expéditions, des lettres cachetées ou scellées. De l'incunable rédigé et enluminé sur parchemin à l'expédition moderne, l'écriture évolue de siècle en siècle. Cet ouvrage bien illustré apporte au lecteur étonné un certain nombre de modèles exemplaires qu'accompagne la reproduction de sceaux, de cachets du plus bel effet. Toujours prêt à faire partager ses connaissances, l'auteur n'a-t-il pas rencontré son premier parchemin dans le château familial de Saint-Chartier en Berry, une demeure que sa famille habite depuis le XIIIe siècle ? Eric Perrin a inclus dans ce travail l'extrait d'un album de paléographie qui apporte à l'amateur les mots et les expressions que les clercs, toujours allant au plus pressé, n'écrivaient que sous forme d'abréviations. Pour illustrer son sujet, qui ne fut pas souvent traité, Eric Perrin nous entraîne à la lecture d'un procès mémorable et unique dans les annales judiciaires, celui des notaires royaux de Saumur, reproduit ici à tel, qui initie le lecteur au vocabulaire et à la logique juridique de l'époque en lui montrant que l'action humaine ne connaissait ni temps ni mode et reste éminemment universelle.