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Résumé
Le narrateur se souvient de sa vie étudiante en 1981. Il évoque ses balbutiements amoureux, l'élection de François Mitterrand, les utopies de la gauche et le spectre du totalitarisme communiste brandi par la droite. Il relate également ses lectures, notamment les grands mythes antiques.
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3 avis sur ce livre
- chä- 08/08/2024L’éclat de l’introspectionUne œuvre d'une rare densité intellectuelle, où la profondeur des questionnements philosophiques se conjugue harmonieusement avec la légèreté d'une plume savamment maîtrisée. Ce roman, qui se déroule sur une année symbolique (celle de l’élection de François Mitterrand en 1981) nous plonge dans les méandres de la mémoire d'un narrateur qui, quarante ans plus tard, se penche sur cette période charnière de sa vie d’étudiant. Venet construit ici un véritable palimpseste littéraire, où le souvenir se mêle au mythe, où l’intime se confronte à l’Histoire. L’auteur excelle dans l’art de dépeindre la complexité de l’identité, interrogeant sans relâche les mécanismes de la mémoire et du langage. Le narrateur, dans sa quête introspective, révèle avec une ironie subtile la construction fallacieuse du soi, ce récit que chacun élabore à partir de fragments épars de réalité, de légendes personnelles, et de souvenirs souvent embellis ou déformés par le prisme du temps. Le roman se distingue par sa capacité à entremêler des éléments aussi variés que les hésitations amoureuses du jeune homme, la politique tumultueuse de l’époque, et les résonances intemporelles des grands mythes antiques. Ces références classiques, loin d’être de simples ornements érudits, servent de miroir déformant à la vie du narrateur, révélant par contraste la dérision de ses propres expériences et l’inanité de ses certitudes. L’écriture de Venet est d’une précision remarquable, jouant sur les nuances et les doubles sens pour dévoiler, sous la surface anodine des événements relatés, une réflexion plus profonde sur la nature de l’identité et la réalité de l’existence humaine. Par petites touches, il dresse un portrait acerbe et parfois comique de la jeunesse, où le narrateur, à la fois acteur et spectateur de sa propre vie, se perd dans les méandres de ses propres fictions. Le thème central de ce roman, celui de la fable de soi, est exploré avec une lucidité mordante : que reste-t-il de nous lorsque sont démasquées les illusions du langage, lorsque le vernis des souvenirs se craquelle pour laisser apparaître une vérité plus crue, plus dérangeante ? Emmanuel Venet nous pousse à réfléchir sur la fragilité de nos constructions identitaires, sur cette mosaïque de récits et de mythes personnels que nous tissons pour donner un sens à notre existence. Virgile s'en fout est ainsi un roman qui, sous des dehors légers, aborde des questions d’une profondeur abyssale, interrogeant la possibilité même de se connaître en dehors des illusions que nous créons. C’est une œuvre magistrale, où l’intelligence du propos n’a d’égal que la finesse de l’écriture, et qui laisse le lecteur avec une impression durable de vertige existentiel. Emmanuel Venet réussit à faire de cette année 1981, si riche en bouleversements personnels et politiques, un véritable laboratoire de l’âme, où se joue l’éternel questionnement sur l’identité et la vérité de l’être.00
- ClaireBdBd- 14/09/2022Pas convaincueLe narrateur s’écoute parler et se plaindre. Il pense à son amour et surtout à ses seins (franchement…). Bref. Pas convaincue.00
- NoID.ch- 11/07/2022La volonté d'écrireMélangez indécisions amoureuses et diverses, médecine et littérature. Ajoutez pas mal d’humour, des listes incongrues et situez ça en 1981. Avant de servir, entrelardez la préparation d’épisodes mythologiques abracadabrantesques … Voilà, c’est prêt ! Oui, l’auteur s’est un peu laissé aller. Et pourtant, ce Virgile s’en fout n’est pas un gloubiboulga informe, au contraire… C’est la très drôle histoire d’un jeune étudiant en médecine souhaitant écrire, un peu perdu entre l’amour impossible et une morne destinée00
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