Juger la reine : 14, 15, 16 octobre 1793

Je pensais suivre le procès et en fait il s'agit juste d'une description de l'époque et de quelques hommes...dont l'auteur nous dit avoir peu d'infos! Arrivée à la fin du livre je n'ai rien su du procès!

Comment le Tribunal révolutionnaire, en pleine Terreur, aurait-il pu être le théâtre d'un procès équitable? Condamnée d'avance, pour avoir été la reine, pour être une étrangère, en tant que femme et que mère, Marie-Antoinette affronte, du 14 au 16 octobre 1793, son "procès". Le Tribunal révolutionnaire rend durant ces trois journées d'octobre un simulacre de justice, caricatural autant qu' implacable, sinistre mise en scène dans laquelle tous les acteurs, de Fouquier-Tinville à Hébert, des témoins aux jurés, tous soigneusement choisis, font déferler sur la reine déchue un torrent de haine et une vindicte d'une violence inouïe. Rien ne lui sera épargné, calomnies, injures, humiliations, tortures psychologiques en tous genres. L'historien Emmanuel de Waresquiel, chercheur à l'Ecole pratique des hautes études, a enquêté sur chacun des acteurs présents sur la scène du Tribunal révolutionnaire. Eclairant ainsi la psychologie de tous ceux auxquels Marie-Antoinette fut confrontée, on comprend à quel point son sort était scellé d'avance, toute défense inutile. Face à ses accusateurs, elle ne pouvait opposer que dignité et courage. Face à l'adversité, Marie-Antoinette su puiser dans sa personnalité, façonnée par tout ce qui faisait l'éducation d'une princesse et d'une reine au XVIIIe siècle, une grandeur d'âme et une force impressionnante ! Un courage sans nom ! Quelle femme et quelle dignité ! Coup de projecteur sur des heures particulièrement sombres de notre histoire, ce livre, qui se lit avec une émotion certaine, en donne un éclairage édifiant autant que passionnant.