Les Rougon-Macquart. Vol. 6. Son Excellence Eugène Rougon

Un ouvrage très axé sur la politique du Second Empire de Napoléon III. Dans ce roman, Zola met en relief la corruption et la bassesse d'égocentriques politiciens, en montrant les absurdités du milieu politique, où l'amitié véritable n'a, de toute évidence, pas sa place. Le pouvoir donné à Clorinde n'est pas sans me rappeler celui accordé aux femmes dans Bel Ami de Maupassant, ou à Lady Roxana dans le roman de Defoe.

Jamais je n’aurais ouvert ce livre s’il n’y avait eu le challenge #jeliszolaen2023 organisé par des bookstacopines. Et jamais je n’aurais poursuivi ma lecture si nous ne nous étions par encouragées mutuellement à lire un chapitre de plus, puis un autre… Mais cette lecture s’est quand même faite dans la douleur et l’ennui. J’avais l’impression de suivre un cours d’histoire à Sciences Po !

Eugène Rougon prendra-t-il la parole ? Satisfera-t-il nos demandes depuis si longtemps entre ses mains ? Est-il si efficace qu’on veut le faire croire ? Ce sont les questions que se posent, de Paris à Plassans, ceux qui espèrent profiter de sa place au conseil d’état d’un empire fraichement installé, renforcé par la naissance du dauphin. Le bruit court qu’effectivement Rougon n’occupera plus très longtemps son poste et qu’il sera bientôt congédié par l’Empereur. Mais ce premier revers politique ne s’inscrit-il pas dans une stratégie mise en place par Eugène qui aspire à renforcer son pouvoir et à accéder à des fonctions encore plus haute de l’Etat ? Car tout arrive à qui sait attendre. C’est effectivement à la faveur d’un attentat qu’il réussit à occuper le poste ministériel tant convoité et à entrer dans le proche entourage d’un empereur qui assoit doucement son pouvoir sur la France. La suite n’est qu’histoires de grâces et de disgrâces, d’intrigues et de trahisons, menées bien souvent par la mystérieuse Clorinde qui, par ses charmes, fait la pluie et le beau temps dans les salons parisiens et qui, par ses faveurs, place aux postes clefs de l’Etat celui qui la courtisera le mieux et lui promettra les plus belles fortunes. Zola dépeint un régime politique véreux, constitué d’êtres ambitieux prêt à écraser celui qui hier nous a aidé. Il montre le carriérisme sans bornes d’hommes et de femmes sans foi ni loi qui jalousent celui qui réussit et qui n’ont qu’une envie : le faire disparaitre pour prendre sa place. Virulente critique d’un gouvernement de parvenus et de malhonnêtes, c’est aussi un des romans de Zola des plus ennuyants tant les épisodes sont lents et n’avancent pas. Et quand à la fin on commence a envisager un peu d’action, la chute des toutes dernières pages nous replonge définitivement dans la torpeur du début. Mais c’est Zola, donc tout est oublié. #balancetonclassique #zola #littératureclassique #bookstagram #bookstagramfrance #livreinstagram

Saga complète dont j'ai commencé à lire