La bête humaine

J’ai lu ce livre après avoir lu Thérèse Raquin. Dans Thérèse Raquin, les personnages sont comme obligés de faire un acte qui fera basculer leur vie. Pourtant, ils n’auraient jamais voulu le faire, c’était une obligation. Cette idée que ma vie pouvait basculer à tout moment ma hanté. Zola voulais dans un nouveau roman “quelque chose d’hallucinant, d’effroyable comme madame Raquin, qui reste à jamais dans la mémoire, qui donne un cauchemar à toute la France” : naissance de la bête humaine. (cf. Ébauche) Un livre qui a changé ma vie. Je l’ai lu quand j’étais en dépression. J’avais l’impression d’être dépossédée, de n’avoir aucun pouvoir sur mon corps, sur mes actes, aucun libre arbitre. Je pensais qu’un jour, par une chaîne de cause et d’effet, je pourrai tuer quelqu’un. Ce n’est pas le fait que j’ai une pulsion de mort comme Lantier, mais plus le fait que j’avais l’impression que je pouvais faire basculer ma vie à tout moment, contre mon raisonnement et ma volonté. Et où je rejoins Jacques Lantier, c’est que nous étions tout les deux angoissés par cela. Jacques Lantier est un homme qui a une pulsion de mort, et qui essaye tant bien que mal de la réfréner, en vain. Il est décrit comme un animal, un homme des cavernes. L’auteur voulait donnait le cauchemar à tout Paris, “et cela, il faut le trouver physiologiquement dans un de mes personnages” (cf. Ébauche). Zola a crée ce personnage à partir des recherches de Lombroso, et de la croyance de Freud selon laquelle la pulsion de mort fait partie de nous. Cela m’a fait réfléchir sur les prisonnier : Est il juste d’enfermer des gens qui ont fait certaines choses qui semblent horribles alors qu’ils n’étaient pas maître de leurs corps ? ( Je dis qui semblent horrible car la pulsion de mort fait parti de l’homme ici et donc cela est naturel). Pour moi ce n’est pas juste d’envoyer en prison Lantier juste parce qu’il a une pulsion de mort qu’il ne peut pas dompter. Ce livre propose aussi des réflexions sur l’état de nature. Pour Jacques, nous devons vivre « en dehors des scrupules qu’on avait inventé plus tard, pour vivre ensemble ». Le problème est que, suivre « les lois de la vie », c’est suivre aucune règle. C’est un paradoxe, car dans la nature c’est la loi du plus fort, autrement dit la violence généralisée. Je ne sais pas à l’heure actuelle si nous devons choisir ces « scrupules » ou les lois de la nature. Cependant il y a certaines choses qui me dérangent dans notre vie en société. Par exemple le fait que nous vivons très longtemps avec nos parents, alors que dans la nature, les géniteurs ne sont là seulement que pour faire persister la race. Aussi, le fait que nous sommes la seule espèce sur Terre à payer pour y vivre me dérange énormément. Je me pose des questions. Depuis que je vais mieux, je ne me demande plus si je suis capable de foutre en l’air ma vie. Mais ces questions restent toujours ouvertes.

17 ème volume des Rougon-Macquart et quel bonheur. Cette Bête humaine se lit en la dévorant tant l’écriture se rapproche, de façon singulière dans cette œuvre, d’un polar. Le triptyque Roubaud, Séverine et Jacques Lantier nous plonge dans les affres de l’âme humaine : jalousie, rancoeur, soif d’argent et déterminisme social. Un bonheur absolu.

La Bête humaine fait parti de mes livres favoris, j'ai adoré le lire. L'histoire est très prenante, étonnante et les personnages sont attachants. Emile Zola nous transmet toutes les émotions par son style d'écriture, que j'affectionne particulièrement.

Un livre que j ai lu au collège et que j avais dévoré, fan inconditionnel de Zola et de son écriture, il fait parti pour ma part d’un de ces romans qui encre si bien la réalité qu’on ce retrouve simplement happé à l’intérieur. Très bon livre et bonne lecture à vous ! ;)

J’ai adoré ! On plonge dans l’univers du chemin de fer auquel on ajoute la psychologie d’un meurtrier et bcp de suspense.