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Résumé
Qu'on suive [...] la marche parallèle des statues grecque et française, là des Orantes de l'Acropole aux athlètes de Lysippe et au mausolée de Scopas, ici desvierges et des saints des porches de Chartres à ceux des porches de Bourges en passant là par les frontons du Parthénon et d'Olympie, ici par les rois d'Amiens et les prophètes de Reims. Ou, si l'on préfère puiser au hasard dans le répertoire des formes, sans s'inquiéter des écoles et des techniques, des dates, du prétexte mythique, du caractère local, qu'on compare telle terre cuite grecque trouvée dans les tombes de Tanagra à telle terre cuite chinoise trouvée dans les tombes des Tang, tel bas-relief de Moissac ou d'Arles à tel bas-relief d'Angkor-Vat, tel rinceau d'une église d'Ile-de-France à tel rinceau d'une stupa de l'Inde, telle peinture japonaise du XVe siècle à telle peinture siennoise, et les fresques des chasseurs de rennes aux fresques des Boshimens. On y retrouvera de ces parentés émouvantes qui évoquent l'identité des origines, et font comprendre que des haches de silex ou des ossements humains ne se puissent qu'à peine distinguer les uns des autres, qu'on les découvre sousles alluvions du Missouri ou du Niger ouroulant parmi les galets d'une rivière de France ou d'un torrent de l'Alaska. Il est dès lors naturel que l'intelligence, après avoir, par la grâce des archéologues, classé rigoureusement les formes figurées qui l'expriment en tous lieux et depuis toujours, tende à retrouver sous leurs divergences une sorte d'unité de plan [...]. E. F.