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Résumé
Manuscrits d'oeuvres et correspondances tiennent une place majeure dans la bibliothèque de littérature française édifiée par le grand couturier Jacques Doucet à partir de 1916 et léguée à l'Université de Paris en 1929. Cet ouvrage explore les chemins d'écriture que tracent, au large de l'imprimé, les plumes d'une cinquantaine d'auteurs, de Stendhal à Desnos. Les manuscrits de Baudelaire, de Ducasse, de Rimbaud témoignent de la première forme de « modernité » présente dans la bibliothèque ; Mallarmé et Jarry la relaient, mais aussi Gourmont et Schwob, puis Apollinaire, Max Jacob, Reverdy. Les grandes figures de la Nouvelle Revue française sont amplement représentées : Claudel, Gide, Jammes..., puis celles de Dada et du surréalisme : Artaud, Duchamp, Péret, Picabia, Soupault... Le mécène entretient une relation étroite avec les conseillers de premier plan dont il sait s'entourer : Suarès, Breton, Aragon, Desnos. Le collectionneur adopte une approche originale vis-à-vis de « ses » écrivains. Il commandite la rédaction d'oeuvres de fiction (Aragon, Cendrars, Jacob), de lettres ou d'essais sur des thèmes littéraires ou des mouvements d'idées (Aragon, Breton, Desnos, Leiris, Radiguet, Reverdy, Salmon, Suarès...). L'ouvrage commente cette approche et décrit la pratique unique instaurée par le bibliophile : enrichir l'oeuvre manuscrite qu'il acquiert d'une lettre explicative de son auteur. D'Aragon à Valéry en passant par Eluard, Morand ou Tzara, nombreux sont ceux qui se prêtent au jeu. La part de la littérature vive dans la collection rassemblée par Jacques Doucet constituait un pari sur l'avenir. Ce livre vient rappeler la justesse de ses choix.