La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
À l'origine de cet ouvrage, il y a une énigme : comment un essai de près de sept cents pages sur le cinéma - L'Image-mouvement (Cinéma 1) et L'Image-temps (Cinéma 2) - constitue-t-il un «livre de philosophie» ? Sans doute fallait-il parcourir ce diptyque au regard de l'ensemble de l'oeuvre de Deleuze, et interroger les rencontres, les relais, voire les courts-circuits qu'elle autorise entre philosophie et cinéma, entre les concepts et les images. Une ligne conductrice était toutefois nécessaire, même brisée ; elle se déploie tout au long de cette étude là où peut-être on ne l'attendait pas : depuis la «doctrine des facultés» dont Deleuze - avec et contre Kant - pose les exigences dès Différence et répétition. Ce livre se propose d'analyser les différents types de communications entre les facultés de voir, de parler et de penser au sein des Cinéma, leurs «accords discordants», leurs «ré-enchaînements» toujours dissonants. Par ce biais, il explore suivant une perspective neuve certains problèmes fondamentaux soulevés par L'Image-mouvement et L'Imagem-temps comme le passage d'un régime de l'image à un autre, les rapports cinéma-langage, l'éthique et la politique envisagées par Deleuze au milieu des années 1980. Voir, parler, penser au risque du cinéma, conformément à une pédagogie du concept provoqué par l'art des images, et «qui ne vaut que par ce qu'elle fait voir» des grands films ayant suscité notre intérêt ou notre émotion.