La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Le sida ne fait plus peur. Le constat peut sembler incroyable pourtant, depuis l'arrivée des multithérapies en 1996, la prise de risque dans les relations sexuelles s'est imposée jusqu'à devenir un style de vie: le bareback. Une sexualité libérée passe désormais par le sida. Le préservatif est devenu un repoussoir. Résultat: une nouvelle vague de l'épidémie touche les pays riches. La prévention en direction des homosexuels est en train d'échouer, à la faveur notamment du développement du business du sexe et de la multiplication des rencontres sur le web. Cet abandon de l'orthodoxie d'une sexualité protégée est l'un des symptômes les plus significatifs de la perte de repères qui affecte les gays. Consumérisme forcené, individualisme aliénant, futilité permanente ne sont que des échappatoires au désespoir et au repli où les homosexuels sont acculés. Au-delà des atteintes du sida, ce dépérissement touche également à l'essence de l'homosexualité. La pornographie, la house music, l'esprit communautaire, la drague, les sentiments amoureux sont pollués par un état d'esprit délétère qui valorise la dépression. Les associations de lutte contre le sida semblent désarmées face à l'apologie de la contamination. Bien qu'elles aient pris conscience avec retard des problèmes posés par le bareback, elles seules sont susceptibles de pallier la démission des pouvoirs publics sur le sujet. L'espoir est mince. La place des gays au sein de la société est donc menacée. Une fin éventuelle qui aurait des conséquences désastreuses pour une communauté déjà fragilisée par l'épidémie depuis plus de vingt ans. Jusqu'à présent, pratiquement personne n'a osé s'élever contre les dérives mortifères à l'oeuvre dans l'homosexualité au nom d'une prétendue liberté d'écrire et d'agir. Ce livre est une défense des valeurs qui devraient fonder les relations entre les gays. Alors que les contaminations reprennent, un débat doit s'ouvrir au plus vite. Il en va du futur des homosexuels. Avec le bareback, l'amour, le sexe et l'épidémiologie sont à nouveau liés.