La bête à sa mère

Je crois n’avoir jamais lu un livre aussi rapidement de toute ma vie. J’ai dévoré La Bête à sa mère en moins d’une semaine. L’écriture de David Goudreault, la force de ses mots, sont d’une intensité remarquable. Jamais je n’avais lu un texte alliant avec autant de finesse la poésie et la brutalité des termes les plus durs. Ce fut une lecture absolument fabuleuse ; les chapitres défilaient sous mes yeux, et je peine encore à réaliser ce que je viens de vivre. La comparaison avec les familles d’accueil et la SPA, cet antihéros qui se compare à un chat tout au long de son récit, d’abord en le maltraitant puis, à la fin, en lui prodiguant des caresses… Quelle puissance ! Et que dire de cet antihéros ! Malgré son caractère manipulateur, mégalomane, son addiction à la pornographie, et même ses côtés détestables, on l’adore. Certains chapitres sont affreusement troublants, et pourtant, on a cette envie irrésistible de le suivre, de découvrir jusqu’où il ira pour retrouver sa mère. Si je devais relever un seul point qui m’a légèrement frustré, c’est la brièveté du livre, qui ne compte que 200 pages. Heureusement, il existe un deuxième et un troisième tome, pour prolonger cette immersion saisissante. Mon professeur de scénario m’a conseillé cette trilogie il y a environ 6 mois. Cependant, j’avais déjà tellement de livres à lire, surtout sur la Seconde Guerre mondiale, car je faisais de nombreuses recherches sur cette période. Mais il y a quelques jours, je me suis enfin lancé, et quelle claque ! Je n’en reviens toujours pas de ce que je viens de lire.

Tout de ce livre m'a plu. Les images sont puissantes, le langage utilisé fait changement et on apprend à s'attacher à une personne que l'on jugerai bien vite dans la vraie vie.

J'ai énormément aimé le premier roman de Daniel Gaudreault. On y suit un homme qui après avoir été séparer de sa mère à l'âge de ses 7ans va avoir une seule obsession la retrouver. Le seule problème c'est un homme froid,megalo et raciste. "C'est un cœur aimant qui est incapable d'aimer", on suit donc nous lecteurs, le journal d'un sociopathe, prêt à tous les délits et crimes pour vivre et retrouver sa mère. Ce roman court, décapant et vraiment très bon.