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2 éditions

L'Allemagne et le nucléaire

L'Harmattan, 2013
Grand Format

David Cumin, Jean-Paul Joubert

Les forces armées, les forces de police

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Prix neuf
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Résumé

Depuis la catastrophe de Fukushima, le gouvernement allemand a décidé de renoncer au nucléaire civil. À voir... En 1990, il avait confirmé la même position pour le nucléaire militaire. Que signifie cette politique ? Le présent ouvrage, aidé par le ministère de la Défense, répond, de façon « réaliste » et « constructiviste ». L'histoire de la tentation nucléaire de l'Allemagne éclaire certes le contenu du traité sur la non-prolifération de 1969. sa genèse, son interprétation, ses lacunes, à travers une politique qui semble s'être enfermée dans un « triangle » national, atlantique, européen et une dissuasion « concertée », « partagée ». Mais la RFA a conservé la possibilité technique d'acquérir une défense nucléaire autonome, au-delà de la restriction de sa souveraineté de 1949 à 1989. Depuis sa réunification, elle affirme une volonté d'indépendance et de retour à la puissance. Il s'en faut de beaucoup que les aléas de sa politique énergétique aient diminué son potentiel militaire. Située en première ligne durant le conflit Est-Ouest, la Bundeswehr a été préparée et entraînée à la guerre nucléaire ou nucléaro- conventionnelle en Europe centrale. Elle a partagé avec les forces anglo- américaines basées outre-Rhin des milliers de têtes nucléaires. Elle dispose des vecteurs adéquats : artillerie, sous-marins, missiles, avions. Le commerce nucléaire avec l'Inde, le Pakistan, le Brésil. l'Argentine. l'Afrique du Sud. l'Irak ou l'Iran s'est montré hautement « proliférateur », jusqu'à ce que le contrôle des exportations ait été resserré en 1990-1992. Les scandales dans la presse, les informations délivrées par les douanes, les procès pour exportations illégales de matériels à usage militaire, ont révélé les capacités allemandes. En l'absence de réglementation contraignante sur le commerce extérieur, ce pays a le pouvoir de priver de toute efficacité le régime international de non-prolifération. In fine, le niveau technologique atteint par l'industrie nucléaire, les stocks de matériaux fissiles à usage dual et l'expérience de la Bundeswehr, font de la RFA une puissance nucléaire « en filigrane ». Celle-là même qui participe depuis 2002, aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne d'une part, des trois autres membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies d'autre part, aux discussions sur le nucléaire iranien !

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