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Résumé
Antoine Vitez a su insuffler à la lecture qu'il a donnée en 1989 du Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire la rigueur rageuse de ce réquisitoire sans haine ni pathos, imprégné d'humour et d'amour. On y retrouve l'humanisme sans complaisance de Césaire et l'on redécouvre avec émotion la force d'un texte écrit au début des années 1950, qui pose encore aujourd'hui la question coloniale que l'Occident n'a pas su affronter. Vitez se fait l'écho du poète engagé dans le combat de la négritude, porte-voix de millions d'individus que l'hypocrisie européenne et le mensonge collectif ont littéralement écrasés. La décolonisation des esprits, comme le note Daniel Delas dans son commentaire, n'a pas encore eu lieu. Dans un contexte politique centré sur les questions d'identité nationale et d'immigration, cette lecture en rappelle l'urgence.