Robinson Crusoë

Œuvre connue de tous mais que peu ont lu, elle se montre bien plus sombre et dure que l'imaginaire collectif ne le laisse penser. Les aventures de Robinson sont un véritable enfer. Vendredi est un compagnon qu'il traite avec respect pas comme un simple faire valoir. J'ai beaucoup aimé cette œuvre, allez à sa découverte.

Vous avez dû avoir CE livre. Oui le livre que vous avez commencé une première fois, puis recommencé mais jamais terminé. Et bien pour moi c'est celui-ci et j'ai enfin réussi à le terminer après plusieurs mois🏅 Il m'a fallu de la détermination car je n'ai été absorbée dans l'histoire que dans les vingt dernières pages. Maintenant, place à des lectures plus stimulantes !

A slow-paced account of Robinson Crusoe’s life, from his desire to travel as a young white man to his survival on an island and return home. As you’d expect from a book published in 1719, racism, slavery, and religion are key elements in the story and clash with our 21st century point-of-view. However, it does make sense for that time and I think it is important to be confronted to these ideas. It helps understand how our world has evolved and why some beliefs and views are still very much existing. It is part of our history and should not be forgotten nor hidden. As for the book, it could have been better if some repetition had been deleted as they were useless. Also, I’d have loved to know more about Robinson’s life once he was back in Europe and to see how he dealt with being back into society among people. But the lack of it fits the book— mostly stating what happened on sea and on the island rather than dwelling into feelings. Do not expect a groundbreaking action-packed story which corresponds to today’s standards, or else you will be disappointed. ↠ 3,5/5 ⭐️

Robinson parle très peu des femmes. Avant de quitter l'Angleterre, il a bien confié ses intérêts à une veuve londonienne. Mais durant les vingt-sept ans de sa résidence sur l'île, il n'évoque pas une seule fois l'absence, le manque d'une femme. Aucun sentiment, aucune pulsion, et, bien sûr, pas la moindre masturbation. La traduction de Françoise du Sorbier a le mérite de nous fournir enfin une traduction du texte intégral et de nous permettre ainsi de découvrir que Robinson, rentré au pays, se marie "d'une facon qui ne fut ni à mon désavantage ni à mon désagrement". Sa femme lui donne trois enfants et meurt. C'est tout. Plus tard, lorsqu'il s'occupe de la colonisation de son île, il prend soin d'y faire transporter des femmes, reproduction oblige. Defoe n'avait lu ni Freud, ni Wilhem Reich, ni Simone de Beauvoir.

Cette histoire de Robinson (ici en version abrégée), marin naufragé, paraît 10 ans après le véritable naufrage d'Alexander Selkirk qui vécut 5 ans seul sur l'île de Juan Fernandez, au large des côtes du Chili. Cette histoire inspirera d'autres romans dans cette catégorie, qu'on nomme aujourd'hui "robinsonnade".