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Résumé
On connaît le Curzio Malaparte grand romancier du second conflit mondial, avec Kaputt et La Peau, on sait moins qu'il fut tout au long de sa vie un journaliste prompt à la Prise de bec. Dans ces chroniques hebdomadaires publiées de 1953 jusqu'à sa mort en 1957, Malaparte observateur acéré de l'Europe d'après-guerre, s'engage dans la dénonciation des blessures mal refermées du conflit, des signes persistants du fascisme et des fausses promesses du miracle économique avec autant de talent et de véhémence que dans ses romans et dans ses essais. La paix européenne, et toutes les contradictions qui l'animent, devient un matériau de choix pour le polémiste infatigable. Dans un climat culturel verrouillé par la guerre froide naissante et par la fin de l'unité antifasciste de l'immédiat après-guerre, le ton à la fois badin et mordant, irrévérencieux et truculent, toujours prompt à ferrailler contre la rhétorique et l'histoire officielle a fait l'effet d'une bombe. On retrouve dans ces Prises de bec le Malaparte combattant et visionnaire, pourfendeur des duperies et de l'impunité de la classe dirigeante. C'est ce Malaparte-là, populaire et intime au crépuscule de sa vie, qui rencontra auprès des Italiens son plus grand succès.