Le blé en herbe

L'écriture de Colette poétique, colorée et odorante est si singulière. C'est ce que je retiens de cette lecture.

Un roman azuré dont l’histoire prend place au cœur d’une Bretagne estivale, toute illuminée de ces descriptions propres à la plume de Colette. C’est justement ce qui nous emporte dans ce voyage sentimental, dont la vérité est dépeinte à merveille par le choix de mots toujours plus poétiques. Mais c’est aussi, à mon sens, l’unique plaisir gardé de ce livre. Les péripéties vécues pas le jeune protagoniste n’ont fait que me dérouter, peut-être même grimacer. Lire le Blé en herbe, c’est s’attendre à la peinture de certains tableaux qui, peut-être aujourd’hui uniquement, sont sérieusement critiquables.

Une histoire magnifiquement fraîche avec des mots et une écriture si fine.

Une vraie lecture d’été qui m’a fait penser à « Bonjour Tristesse » de Françoise Sagan, avec une écriture légère mais des thèmes profonds. Beaucoup d’explications, de métaphores et de comparaisons en lien avec la nature. On se croirait en vacances avec Phil et Vinca.  C’est une lecture fluide mais avec des thèmes intéressants : l’adolescence, la connaissance de soi, le premier amour, l’avenir… Une première bouffée de responsabilité et d’attachement pour ses amoureux. Avec les erreurs qu’on commet tous lors de n’importe quelle première fois. Je devais le lire pour les cours et je suis contente de ne pas m'être ennuyée. J'ai hâte de l’analyser plus en profondeur. 

«Le blé en herbe» - Colette (1923). Fin de l’enfance sous les odeurs d’iode et d’algues de la Bretagne. Les nuances de bleu sont persistantes dans ce roman plein de subtilités où les sentiments troubles de l’adolescence apparaissent avec la souffrance et la trahison amenant les couleurs de rouge et de noir sur un fond blanc magnifique.