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Pour une approche féministe de la maternité : du travail des femmes à celui des sages-femmes

Editions matériologiques, 2024
Grand Format

Claudine Schalck, Gérard Da Silva

Sciences sociales

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Prix neuf
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Résumé

Libérées de l'assujettissement à leur fécondité, la peur de mourir ou de souffrir, la maternité des femmes est devenue le théâtre de nouveaux enjeux entre la réappropriation corporelle par un réel pouvoir d'agir dans la mise au monde, les alternatives à la naissance hospitalière, le désir de réalisation personnelle et sociale... C'est aussi la question des violences obstétricales avec la reconnaissance des droits inaliénables auxquels tout sujet féminin peut prétendre avec le consentement libre et éclairé. Du passé au présent, Claudine Schalck, dans la première partie, explore ces différentes thématiques à travers une analyse psychosociologique du contexte patriarcal dans lequel s'inscrivent la maternité et toutes les activités genrées, dites socialement féminines par opposition aux activités dites masculines. Le destin des sages-femmes y croise celui des femmes. Car leur activité porte, elle aussi, la marque des « stigmates » sociaux associés au féminin, dans la division du travail et des tâches, entre normal et pathologique, négativités et infériorités. Où les femmes n'en sont pas moins soumises à une forme d'appropriation de leur maternité et de contrôle de leur corps par les instruments du savoir médical et l'organisation d'un système de soin. Gérard da Silva montre, dans la seconde partie, combien le corps féminin a été valorisé durant des millénaires avant d'être réputé « impur » et dévalorisé par le monothéisme. Puis, pour ce qui concerne les manuels d'obstétrique en usage depuis le XVIIe siècle, comment l'idéologie patriarcale s'y manifeste par une pensée du féminin référée au modèle du corps masculin et la maternité comme « une maladie qui dure neuf mois ». Ce qui invisibilise l'activité des sages-femmes et vient légitimer un interventionnisme constant sur le corps féminin. Or les femmes ne sauraient être enfermées dans leur « nature », telle que définie par les hommes, au nom de la religion, voire au nom d'une certaine science et du scientisme. Un partage s'impose alors avec le monde médical dans le respect du corps féminin et pour une venue toute en humanité de l'enfant.

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