Comme des frères

C'est une histoire d'ados, d'amis, d'ennemis que nous raconte Claudine Desmarteau. Dans un style direct, cru, brutal parfois, elle décrit les tourments de l'adolescence, ses passions, ses jalousies, ses angoisses à travers le parcours de son personnage principal. Et son récit est par ailleurs tendu par un fil conducteur intrigant, celui d'un drame vécu, d'un traumatisme profond, suggéré par le narrateur assez tôt dans le récit. Et cela fonctionne, on attend avec angoisse la chute, inquiet de l'issue du récit, inquiet du drame à révéler.

Bonjour et bon dimanche à tous. J'ai eu la chance il y a quelques temps d'assister à une rencontre à Librairie de Paris avec Claudine Desmarteau, l'auteur de "Comme des frères" que je viens de finir. Nous sommes dans la difficile période de l'adolescence où l'amitié, l'amour, le groupe sont très importants. Nous suivons les pensées et souvenirs de Raphaël. C'est un livre sur l'influence de certaines émissions, sur les défis à relever, sur la culpabilité et la violence. Des chapitres courts, une écriture toute en pudeur. J'ai beaucoup aimé. quatrième de couv.Ça s’est passé un samedi, il y a six ans. Comment Raphaël pourrait-il l’oublier ? Ils étaient comme des frères : Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Lucas, Saïd et lui. Et Quentin, dit « Queue de rat », le dernier arrivé dans la bande. Quentin, le frère jumeau d’Iris… Les journées étaient longues, dans cette petite ville. Fallait bien tuer le temps. Zoner, toujours dans le même décor, regarder des vidéos sur YouTube, fumer des joints et boire des bières dans le cabanon d’un jardin ouvrier. Ils se lançaient des défis, testaient leurs limites… jusqu’à ce jour maudit. Dans une langue à la fois crue et tendre, Claudine Desmarteau livre un roman au scénario implacable sur la violence de l’adolescence. Une grande histoire de culpabilité et de résilience.