Sur la piste du troisième homme : policier

Bonjour à toutes et tous ! Aujourd’hui nous allons faire une plongée dans l’Histoire ; nous sommes en 1933, dans cette période de l’après-guerre, où les stigmates sont encore visibles, et l’antisémitisme encore bien présent… Je vous présente Maxime Pradier, ancien officier, ancien inspecteur de police, qui s’est reconverti en tant que détective privé. Le matin il a assisté, suite à une échauffourée, au décès d’une femme juive qu’il connaissait ; il éprouve un affreux sentiment de culpabilité. Aurait-il pu, s’il avait réagi quelques secondes plus vite, éviter son décès ? Est-ce à cause de cet accident, que lorsque Marcel Bucard, vient frapper à son bureau pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’un de ses collaborateurs, il accepte ? Oui, il a besoin d’argent et l’enveloppe semble bien garnie ; mais Bucard est un militant d’extrême droite, ce n’est pas vraiment dans les idées de Pradier. Par contre, l’homme sait convaincre, il est sympathique et réprouve l’antisémitisme… Trop tard pour tergiverser plus longtemps, Pradier a accepté… Pour l’aider dans son enquête, Pradier engage une secrétaire ; une jeune femme un peu trop jolie et qui sort du cadre de ses compétences, mais elle est efficace, alors Pradier l’accepte comme partenaire pour ses recherches. J’espère que vous êtes prêt(e)s, parce qu’il s’agit d’une enquête assez spéciale ; Pradier devait retrouver un homme, il va retrouver son cadavre. De plus, il s’aperçoit qu’il travaille pour un homme dont l’équipe est peu recommandable et qu’on lui cache probablement certaines choses. Mais Pradier est tétu et il n’abandonne pas ; d’autant plus qu’il va découvrir une belle petite collection de cadavres ; ce qui ne va pas vraiment l’enchanter… Arrivera-t-il à se sortir de ce bourbier ? Et surtout à qui faire confiance ? Pradier va aller au bout de son enquête, mais il y laissera quelques plumes... L’auteur Claude VERMOT a écrit un roman policier historique avec un fond de politique ; nous sommes vraiment baignés dans cette époque d’après-guerre où la haine est encore tenace : les allemands, les juifs, les homosexuels… La France est peu tolérante… L’auteur a magnifiquement recréé ce climat ; certains personnages ont vraiment existé, d’autres sont fictifs. Une note en fin d’ouvrage vous donne quelques explications sur les personnages réels évoqués dans le roman. Bref, un roman policier sur fond d’après-guerre, plus vrai que nature avec des cadavres, du suspense et un rebondissement à la fin ; tous les ingrédients sont donc réunis pour passer un très agréable moment ! À lire confortablement installé(e) dans un fauteuil, les pieds sur votre bureau, après avoir fait votre pause déjeuner au restaurant (repas arrosé au Chiroubles). Bonne lecture !

Un polar historique qui se situe entre les deux guerres, au début des années 30. Un contexte très bien restitué, une période bien décrite, sans que cela pèse sur le récit. Ce côté historique est très bien dosé et bien intégré à l'intrigue. Une histoire bien construite qui retient toute notre attention du début à la fin. Une plume très bien adaptée à l'ambiance de ce polar et de cette époque. Un récit aux nombreux rebondissements, à l'intrigue captivante, où il est difficile de lâcher sa lecture. Des scènes bien décrites, sans en faire trop, des personnages bien travaillés, sans que ce soit lourd, rendent ce livre très agréable à lire. L'intrigue se développe doucement pour gagner petit à petit en intensité. Quelques séquences émotions se glissent habilement entre complots et meurtres. Un polar aussi original que prenant, qui peut plaire aux amateurs d'enquêtes comme aux férus d'histoire. Une très bonne lecture où le mélange polar/histoire est parfait, et où j'ai aimé en découvrir un peu plus sur cette période que je connais mal.

Alors que la guerre 14-18 laisse encore d'innombrables traces dans les esprits mais aussi sur les corps des soldats, le détective Maxime Pradier n'a pas finit de prendre des risques. En effet, dans "Sur la piste du troisième homme", le parti fasciste français lui demande de retrouver un collègue disparu avec un document important qu'il a conclu en Italie. Ils prétendent l'unité de la France et tentent de l'embobiner pour qu'il intègre leur parti naissant. Va-t-il céder ? Sont-ils vraiment pour l'unité de la France comme ils le prétendent ? En plus de cette enquête à haut risque, il va faire la brève connaissance d'une Allemande d'origine juive prénommée Greta qui va mourir sous ses yeux. Ce décès va le bouleverser, ce qui va le pousser à enquêter également sur cette femme, à la demande de son frère qui est convaincu qu'elle a été assassinée, ayant fuit l'Allemagne à cause de l'arrivée d'Hitler au pouvoir en mars 1933 et de ses décisions de plus en plus invasives et inhumaines concernant les juifs. Pradier va prendre très à coeur la mort de Greta. Est-ce que le frère de Greta a raison ? Encore un mystère que notre cher détective va devoir résoudre. Se sentant dans la nécessité de les aider, Pradier va accepter la demande d'enquête du parti fasciste mais il ne peut imaginer ce qui l'attend : espionnage, suivi de ses moindres faits et gestes... Que veulent-ils lui faire subir ? Est-ce une façon de pression sur lui ? Dans cette enquête, il ne sera pas seul et fera équipe avec une autre personne, faisant d'eux un duo de choc. À chaque avancée ils vont découvrir un corps dans des positions inattendues. Quelle est la signification ? Qui sont les auteurs ? En bref, les disparitions et les morts s'enchaînent avec l'émergence progressive des souvenirs traumatisants qu'il a vécus durant la première Guerre Mondiale qui s'accentuent avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Malgré ces remémorations qui ont marqué son esprit, elles ne l'empêcheront pas de mener sa double enquête et de trouver les coupables pour chacune d'entre elles. "Sur la piste du troisième homme" est un roman qui se lit très bien et qui est particulièrement fidèle à l'époque signant le début de l'enfer pour les juifs d'Europe peu importe le pays. La haine envers eux est flagrante dans ce roman. Aussi, la lecture se fait comme un journal qu'on lit dans lequel Maxime Pradier note l'évolution de ses enquêtes. Enfin, le polar historique prouve qu'on ne peut compter que sur très peu de personnes, plus précisément, on les compte sur les doigts d'une main. Il faut se méfier, à cette période, de toute personne qu'on croise car on ne sait pas à qui on a affaire exactement. Malgré les années, elles peuvent nous rouler et duper notre confiance. Comme le veut une expression : on est mieux servi que par soi-même !